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Pêche du silure sur la Loire, dernier fleuve sauvage, avec Vincent Giacomini

Le dernier grand fleuve sauvage en France conserve toujours sa superbe avec ses tresses de sable, ses hauts-fonds faisant frémir la surface de l’eau ou encore sa biodiversité, avec pour ambassadeur et non des moindres, le castor. Sur le cours de ce long fleuve tranquille un jeune passionné de pêche vit et respire pour ce joyau français et en a compris quelques secrets. Vincent Giacomini, moniteur guide de pêche en Maine-et-Loire pourrait considérer la Loire comme un membre de sa famille, tellement son lien avec ce fleuve est fort.

Cet enfant du pays a depuis toujours le regard tourné vers le Loire et le virus de la pêche. C’est tout naturellement qu’il a franchi le pas il y a quelques années et suivi la formation de moniteur guide de pêche, afin de pouvoir partager et vivre sa passion. Fort d’une grande expérience en Loire sur plusieurs techniques de pêche, il en fait profiter ses stagiaires avec pédagogie et sérénité.

La Loire est le dernier grand fleuve sauvage.
Crédit photo : Lilian Haristoy

La force tranquille

Oui, Vincent est un calme, son caractère est telle la Loire, tranquille et sincère. Son expertise a permis, à de nombreuses reprises, à ses stagiaires de toucher du doigt leurs rêves de pêcheur avec des silures géants, une spécialité pour Vincent. Ce magnifique fleuve abrite une très belle population de silures avec l’une des plus grosses concentrations de gros poissons en France. Toucher un silure de 2,40 m reste assez fréquent, d’autant plus dans ce décor somptueux. À ce titre, Vincent propose une expérience exceptionnelle. À chaque sortie, il donne le meilleur et s’adapte aux différentes situations pour être le plus efficace possible et ravir ses stagiaires. C’est son seul but, comme tout bon guide qui se respecte. La grande particularité de la Loire à ce niveau se trouve dans la navigation sur ses eaux – ou devrais-je dire sur son lit. Un fleuve sauvage est par définition pourvu d’une grande liberté de divagation selon les saisons et les débits. Le chenal de navigation, la veine d’eau principale, est en perpétuel mouvement : il peut parfois évoluer sur une seule journée. Dans ce contexte, il n’est pas toujours évident de naviguer et de trouver une lame d’eau suffisante pour passer en bateau motorisé, même avec le Carolina Skiff de Vincent. Cela n’est jamais un problème pour ce dernier.

Le guide Vincent Giacomini connaît la Loire comme sa poche
Crédit photo : Lilian Haristoy

Quand vous apercevez un immense banc de sable baigné par un mince filet d’eau qui s’écoule à sa surface et que votre jugement vous dit qu’il n’est pas possible de passer, une petite voix, avec un discret rictus, venant du pilote, vous dit : « T’inquiète pas, ça passe à l’aise… À fond ! » À ce moment-là, vos mains agrippent fortement la première chose à votre portée en attendant l’impact sur le sable à plus de 20 nœuds. À l’approche de la sentence, vous fermez les yeux et comme ce qui devait arriver arrive, le bateau passe sans encombre, volant par-dessus l’obstacle dans une parfaite glisse. L’épreuve passée, Vincent a toujours ce sourire malicieux qui vous aide à faire redescendre la pression, votre baptême de la Loire est fait. Le fait de passer rapidement, à pleine vitesse, le bateau a déjaugé et est haut sur l’eau, son tirant d’eau est à son minimum et l’embase du moteur est également à fleur d’eau, ce qui permet de passer ce genre de banc de sable sans problème. Bien sûr, l’usage est très courant à ce niveau de la Loire, vous pourrez remarquer que tous les bateaux de pêche à moteur du coin n’ont plus de peinture sur l’embase et doivent avoir les plus petites hélices du marché ! L’abrasion du sable et de quelques cailloux a toujours raison des peintures et des hélices qui ont une durée de vie anormalement courte ! C’est le prix à payer pour pouvoir pêcher sur ce fleuve mythique et apprécier toute sa beauté.

Sous le bouchon, le vif à l’aval du bateau va tenter un gros silure.
Crédit photo : Lilian Haristoy

Qualité d’eau

Entre le vif ou le leurre au silure, notre guide a une petite préférence pour la seconde technique selon la saison et le débit du fleuve. La pêche au lancer dans de faibles profondeurs permet d’apprécier les courants et de pêcher les amortis ou la moindre dépression derrière laquelle les silures aiment se poster. La lame d’eau est faible avec une profondeur moyenne de deux à trois mètres. Il est parfois même possible de pêcher des zones moins profondes et de voir les poissons évoluer. Une autre particularité récente de la Loire est d’avoir des eaux très claires à l’arrivée de l’été, lorsque l’eau se réchauffe. Ce phénomène est apparu il y a quelques années grâce, ou à cause, d’un petit animal. Comme beaucoup de milieux aquatiques en France, la Loire a vu arriver un bivalve asiatique nommé corbicule. Ce coquillage filtreur a proliféré en très peu de temps, allant jusqu’à éclaircir les eaux du fleuve. À la belle saison, l’eau devient translucide, ce qui permet de voir les silures, carpes ou sandres posés sur le fond. Dans ces conditions, la pêche se durcit, mais il faut avouer que le spectacle vaut le détour et les dérives en bateau se font avec des yeux d’enfant. La Loire offre des moments rares et permet aux pêcheurs d’assouvir leurs rêves inavoués et d’admirer ce qu’il se passe sous l’eau. Malgré ces conditions de bonne visibilité dans l’eau, Vincent arrive toujours à tirer son épingle du jeu, car il connaît parfaitement son fleuve et ses habitants à branchies !

Ce magnifique fleuve abrite une très belle population de silures avec l’une des plus grosses concentrations de gros poissons en France.
Crédit photo : Lilian Haristoy

La traque du silure

La pêche du silure au vif se pratique exclusivement en dérive en bateau à l’aide d’un flotteur. Les lignes lâchées dans le courant à l’aval de l’embarcation, dont la dérive est gérée à l’aide du moteur électrique, offrent une bonne approche des zones de tenue. Le vif se présente en premier aux prédateurs à moustache, la touche est très visuelle avec ce bouchon de grosse taille qui disparaît sous l’eau. Les souvenirs d’enfance et l’apprentissage de la pêche au bouchon refont surface, c’est une pêche très ludique et agréable. La canne en main, les ferrages sont bien appuyés, tel un pêcheur de gros thon rouge! Une fois le poisson piqué s’ensuit un combat tout en puissance, car la faible profondeur des zones pêchées ne permet pas au silure de se réfugier dans le fond et encore moins derrière un obstacle. L’angle plat de la ligne promet des rushs vifs et puissants pour le plus grand plaisir du pêcheur qui se mesure réellement à la puissance de ce poisson, développée par sa nageoire caudale surdimensionnée. Pour les plus gros spécimens et selon la température atmosphérique, Vincent aime débarquer le pêcheur et son trophée sur le banc de sable le plus proche pour réaliser de superbes photos souvenirs dans les meilleures conditions pour le poisson. En effet, lorsqu’il fait trop chaud, que la température de l’eau est trop élevée et que le sable bouillant risque de nuire à la santé du poisson, ceci n’est plus possible et le silure reste dans l’eau pour limiter le stress.

Relâche d’un très bel aspe dans une eau claire.
Crédit photo : Lilian Haristoy

Aspes et chevesnes

Pour les pêcheurs les plus polyvalents, Vincent a toujours une surprise à offrir en dénichant des postes à aspes ou à chevesnes sur des ensembles ultra-light si le silure n’est pas de la partie. Notre guide est un spécialiste de ce poisson très spectaculaire, l’aspe, qui sait ébahir le pêcheur sur ses attaques en surface. Les bordures de courant, les veines d’eau et certains obstacles sont des zones de tenue pour ce poisson de sport d’une grande rapidité et brutalité sur les pêches en surface. Sa stratégie de chasse est d’attaquer sa proie à pleine vitesse pour l’assommer d’un coup de tête puis l’engamer, les leurres s’en souviennent et passent un sale quart d’heure ! Un bel atout pour la pêche en Loire, car lorsque les silures sont sur off, il y a toujours de beaux aspes à prendre. La pêche en Loire est une expérience des sens. Il y a tellement de choses à voir, sans parler des nombreuses spécialités culinaires qui m’ont laissé un agréable souvenir ! Embarquer avec Vincent et traquer les géants à moustache dans ces conditions est juste unique en France, c’est la possibilité de toucher de vrais géants dignes des plus gros poissons d’Europe, sur un fleuve tellement beau et passionnant.

Si les silures ne sont pas mordeurs, les aspes passionnants vous feront passer une très belle journée.
Crédit photo : Lilian Haristoy

Pour contacter Vincent Giacomini
Tél. : 06 08 81 06 75
E-mail : 
vincentgiacomini49@gmail.com

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