Suite à notre dossier sur le grand cormoran de janvier dernier, vous avez été nombreux à nous interpeller sur les risques de prolifération de l’espèce puisque la régulation sur les eaux libres est désormais interdite. Nous avons interrogé Loïc Marion, qui étudie cet oiseau depuis 40 ans, pour recueillir son avis. Interview exclusive !
Vous êtes le scientifique français référent sur le cormoran, depuis combien de temps étudiez-vous cet oiseau ?
Loïc Marion : J’étudie sa biologie depuis sa première nidification en France continentale en 1981, au lac de Grand-Lieu, devenue la colonie la plus importante du pays. L’objectif était de savoir s’il s’agissait d’une nidification de la sous-espèce continentale sinensis, dont les colonies les plus proches étaient aux Pays-Bas, ou de celle marine carbo, présente à 120 km sur la côte d’Ille-et-Vilaine. Il fallait vérifier la spécialisation écologique de ces deux sous-espèces en Europe, tant durant la reproduction qu’en hivernage. J’ai remis en cause la fiabilité des critères de plumage utilisés…
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