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La jungle des poissons-nageurs

Vous aurez 30 secondes après avoir lu cet article pour nous citer à quelle famille appartient chacun de ces leurres.

Crédit photo Michel Tarragnat
Difficile de s’y retrouver parmi tous les poissons-nageurs à brochet : longbill minnows, swimbaits, vibrations, wobblers, jerkbaits... Voici un petit abécédaire qui permet de bien comprendre et de mieux les choisir.

Les crankbaits

Les crankbaits sont simples d’emploi car destinés exclusivement à la pêche en lancer-ramener. Nage automatique puissante, fortes vibrations émises et éventuelle sonorité de leurs billes suffisent à déclencher l’attaque. Un crankbait à brochet n’a pas besoin d’être gros, le volume vibratoire et sonore compensant la taille modeste. On évitera cependant les plus petits modèles. De forme généralement arrondie et assez trapue, les crankbaits sont quasiment tous flottants et se distinguent par la profondeur de nage, déterminée par la bavette. On distingue quatre catégories de crankbaits. 


Les wakebaits ne plongent quasiment pas, nageant sous la surface en créant une vague. Ce ne sont pas forcément tous des crankbaits… Oui mais certains crankbaits entrent dans cette catégorie, parfois désignée comme SSR (super shallow runner). On reconnaît ces modèles à leur bavette presque toujours verticale, qui pousse l’eau sans faire plonger le leurre. On les ramène généralement assez vite au-dessus des herbiers pour déclencher des attaques surprises. 
Les crankbaits peu plongeants ou SR (shallow runner) nagent plus profondément, jusqu’à environ 0,50-1m, et sont parfaits pour les pêches de bordure, d’étang, de fond de baie, les chasses de surface, etc. La bavette courte est plus ou moins inclinée vers l’avant et l’œillet de fixation se trouve sur le nez. 
Les moyens plongeurs ou MR (medium runner) descendent à 2 ou 3m et sont passe-partout, notamment pour la pêche en bateau puisqu’ils épousent assez bien la pente quand on ramène du bord vers le large. On les utilise également pour faire ce que l’on appelle du bottom tapping (taper sur le fond) ou pour la traîne. Ils ont une bavette assez longue et large, l’œillet de fixation étant situé sur celle-ci. 
Les grands plongeurs ou DR (deep runner) descendent entre 4 et 6m généralement. Ils sont utilisés quand le poisson descend dans la couche d’eau, pour prospecter des rives très abruptes et pour la traîne. Ces modèles tirent énormément sur la canne et demandent souvent un matériel un peu plus spécifique (moulinet à faible ratio). Ils sont plus gros que la moyenne car leur énorme bavette ne pourrait être installée sur un corps trop petit.

 

Les longbill minnows

Longbill signifiant longue bavette, le longbill minnow est destiné à pêcher assez profondément (1,20 à 4m). Il s’anime bien tout en ayant une belle nage automatique. C’est un leurre polyvalent permettant de varier les animations sur une même trajectoire. Il est assez rare d’en trouver en grande taille (hormis certains modèles spécifiquement conçus pour la traîne). Cela va souvent de 7 à 12cm, ce qui est un peu léger pour cibler le beau brochet, mais parfait pour le tout-venant.

 

Les vibrations

Un vibration est une sorte de crankbait sans bavette (lipless crankbait). L’attache est sur le dessus et c’est un méplat sur le dos du leurre qui le met en mouvement quand on le récupère. La fréquence vibratoire très rapide est un genre de vrombissement frénétique. Si le leurre est creux et contient des billes, le volume sonore peut être énorme. C’est destiné à saturer les sens du poisson pour déclencher une attaque réflexe. Il faut donc le récupérer agressivement, vite, voire très vite. C’est souvent ainsi qu’il donne les meilleurs résultats. Sans bavette, la profondeur de nage dépend uniquement de la densité. Certains lipless lourds permettent de pêcher très profondément (10-15 m) en animation sèche, mais en lancer-ramener rapide, la profondeur va varier entre 1 et 4 m.

 

Les jerkbaits

Les jerkbaits sont conçus pour être animés, réagissant vivement aux coups de scion, et donc d’utilisation plus exigeante. Ce sont d’excellents leurres à brochet car leurs mouvements désordonnés et vifs simulent bien une proie affolée. L’effet est avant tout visuel, même si la plupart comportent des billes sonores. Ces leurres sont destinés aux eaux assez peu profondes. Il est rare qu’ils nagent à plus de 2 m, certains pêchent quasiment sous la surface. Mais leur pouvoir d’appel est important, même à plusieurs mètres. Les jerkbaits existent en deux grandes familles. 


Avec bavette (jerkbait minnows, souvent suspending) qui reste de petite taille pour ne pas freiner les animations, mais donne une nage automatique en lancer-ramener, apportant une bien meilleure polyvalence.


Sans bavette, toute l’action repose sur l’animation. Comme ils sont très réactifs, la nage devient erratique avec des écarts latéraux très brusques et amples ou des zigzags frénétiques selon le mode d’équilibrage du leurre. Il existe également deux grands types d’animation : le jerking (coups de scion secs, appuyés et espacés) qui donne des écarts de grande amplitude, et le twitching (petits coups secs et rapides) qui donne une nage zigzagante très vive mais tout de même moins ample. Certains jerkbaits sont spécialisés dans l’une ou l’autre de ces nages (savoir qu’un twitchbait répond mal au jerking, par exemple, alors que certains gros jerkbaits ne se twitchent pas). D’autres acceptent les deux animations.

 

Les swimbaits

Les swimbaits sont des leurres imitatifs à la nage fluide et naturelle, notamment à vitesse lente. On les utilise principalement en lancer-ramener plutôt lent, éventuellement entrecoupé de pauses. C’est l’antithèse du jerkbait, utile quand les animations agressives ne marchent pas, parfois très efficace en eau claire et sur des poissons peu agressifs. Les swimbaits sont segmentés en plusieurs parties articulées. Certains ont une bavette, d’autres pas. On en trouve dans toutes les tailles (de 7 à 40cm), et tous les poids. La profondeur de nage va de 30 cm à 3 m. On rencontre deux catégories.

Les modèles à deux segments, sans bavette, nagent en faisant d’assez amples écarts latéraux de droite et de gauche, décrivant une sinusoïde horizontale, comme un poisson ivre.

Les modèles à trois segments ou plus (jusqu’à douze), nagent tout droit en ondulant comme un drapeau avec une allure naturelle et fluide.

 

Les wobblers

Les wobblers sont des poissons-nageurs souvent allongés, qui s’utilisent très simplement en lancer-ramener. Ils plongent assez peu (0,50 à 2m). Un bon wobbler a une nage prononcée, mélange de rolling (roulis) et de wobbling (frétillement) avec beaucoup d’effets visuels. Cette nage automatique prononcée ne permet pas de bien l’animer car elle suppose une forte résistance de la bavette à la pression de l’eau. C’est la principale différence avec les jerk minnows, assez proches mais conçus différemment. Il existe des wobblers de toutes les formes et tailles, avec ou sans billes, en plastique ou en bois, d’une pièce ou en deux parties articulées, comme sur le Jointed (Rapala) par exemple, pour citer un grand classique.

 

Les topwaters

Topwater est le terme américain pour désigner les leurres de surface, efficaces pour le brochet dans certaines circonstances (printemps, eau peu profonde) et très amusants à utiliser. Il en existe une grande variété, tous équipés d’un armement ventral apparent qui ne permet pas de pêcher là où les herbiers atteignent la surface. On les utilise donc en eau libre, autour ou au-dessus des herbiers et autres obstacles. Ils sont quasiment tous flottants. On peut les classer en quatre grandes familles. 


Les stickbaits ont la forme d’un gros cigare et sont lestés vers l’arrière, de sorte qu’ils se lancent très loin. Ils s’animent par petits coups secs du scion, avec reprise du mou aussitôt, entre chaque impulsion. Un coup envoie d’un côté, le suivant de l’autre, en une nage zigzagante appelée walking the dog. Il est conseillé de marquer quelques pauses sur les meilleures zones, mais dans l’ensemble c’est une pêche de prospection assez rapide. 


Les poppers ont une forme de poisson, grenouille ou autre bestiole et une gueule concave. Sur un coup de scion sec, cette gueule pousse l’eau en formant une grosse bulle qui éclate bruyamment. C’est donc un leurre très sonore. L’animation standard consiste à popper un ou deux coups et à observer une pause de 2-3 s ou plus. C’est une pêche assez lente, insistante. 


Les leurres à hélices sont plutôt à ramener assez vite sans aucune interruption ou par tirées rapides suivies de pauses. Ils possèdent une ou plusieurs hélices qui brassent l’eau en faisant un gros vacarme tout en produisant des bulles. Idéaux pour prospecter au-dessus des herbiers. 


Les crawlers fonctionnent sur le même principe mais au lieu d’une hélice, ce sont des battoirs latéraux qui viennent frapper l’eau dans un dandinement frénétique. Ce sont les plus bruyants des leurres de surface et ils s’utilisent plus lentement pour ne pas effrayer le poisson.

Pas d’inquiétude, il n’a jamais été démontré que le strabisme d’un leurre avait une quelconque influence sur son efficacité.
Crédit photo : Photos Michel Tarragnat

 

La bonne taille

Plus un leurre est petit, moins il est sélectif, et inversement. Pour le brochet, mieux vaut exclure les très petits modèles qui en outre font des ravages sur les brochetons. Mais si l’on cherche à obtenir surtout des touches, une taille de 10-12 cm –sauf pour les crankbaits, toujours plus courts (6 à 8 cm)– est parfaite et permet de prendre d’autres carnassiers. Si l’on veut se concentrer sur le brochet, 12-15 cm sont préférables pour sélectionner plus sûrement les plus beaux spécimens.

 

Les bonnes couleurs

La bonne couleur dépend surtout des conditions de visibilité. 
En eau claire et forte luminosité : coloris réaliste (imitant un vrai poisson: perche, gardon, ablette, brocheton, écrevisse, etc.) en essayant de coller à ce que les brochets mangent. 
En eau claire et faible luminosité : coloris plus visibles, voire fluorescents (orange vif, chartreuse, firetiger, blanc, etc.) 
En eau piquée, forte luminosité : coloris métallisé (très brillant). 
En eau piquée, faible luminosité : du sombre (noir, bleu foncé).

 

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