Test du leurre Alphapike - Trophy Pike Solutions

Arnaud Fileppi fut durant de nombreuses années un des guides de pêche les plus réputés en France. Il est notamment réputé pour ses compétences particulièrement pointues dans le domaine de la pêche des gros brochets, notamment sur les grands lacs alpins. Cette compétence spécifique lui a servi pour la conception d’excellents leurres à brochet, produits de manière artisanale, et l’Alphapike est le dernier né de cette trilogie de leurres.

Trois tailles pour une offre adaptée

L’Alphapike est disponible en trois tailles : 18, 23 et 28 cm, pour un poids respectif de 38, 78 et 145 g. Les proportions sont les mêmes quelle que soit la taille. Le nom ne constitue pas une surprise, c’est bien la silhouette d’un brochet qui inspire la forme de ce leurre. On notera la présence de nageoires qui font office de dérive sur la partie inférieure du leurre. La bavette caudale constitue, quant à elle, la réelle différence de ce shad. De forme rectangulaire et surdimensionnée, cet appendice n’est pas sans rappeler celle d’un autre excellent leurre à gros brochet aujourd’hui bien difficile à se procurer, l’AT minnow de Patrick Sébile. Cette conception et cet intéressant travail de design ont pour conséquence d’offrir une nage typique et remarquable à ce shad. Du rolling, bien sûr il y en a, mais ce dernier est malgré tout contrarié ou plutôt maîtrisé par la présence des dérives en forme de nageoires. Cela permet en outre à l’impressionnant battoir caudal de balayer latéralement la couche d’eau sans engendrer de fortes torsions. La vibration est donc incontestablement plus puissante à toutes les vitesses de récupération. Le leurre ne change pas de comportement, quelle que soit la vitesse de récupération opérée par le pêcheur.

Un leurre très polyvalent

En raison de ces trois tailles, l’Alphapike est susceptible d’être utilisé dans tous les types de biotopes pour s’adapter au mieux aux conditions du moment. Il peut être utilisé de multiples manières, classiquement avec une tête plombée ou bien encore avec une tête screw rig. En jouant sur les lestages, on peut exploiter pour chacun des modèles toutes les hauteurs de la colonne d’eau. À la récupération, malgré la présence de la grosse caudale, le leurre ne tire pas trop sur la canne et reste donc très agréable à utiliser en cranking, c’est-à-dire en récupération linéaire au moulinet. À noter que la gomme utilisée est très solide et résiste fort bien aux dents coupantes des brochets. Un petit mot enfin sur la carte des cinq coloris proposés. On pourrait regretter son relatif manque de diversité, mais il faut préciser qu’Arnaud Fileppi commercialise lui-même sa production, il est donc compréhensible que la gamme soit courte. Néanmoins, les coloris proposés sont le fruit d’une réflexion et de mises en condition de pêche sur le terrain. Il s’agit incontestablement de coloris bien étudiés, collant à des conditions de pêche bien ciblées comme la teinte de l’eau, la luminosité extérieure, la profondeur de pêche… En conclusion, nous pouvons dire qu’avec l’Alphapike, nous sommes en présence d’un leurre à brochet atypique dont le design bénéficie de l’expérience d’une pointure dans le domaine de la pêche des gros brochets. Le mettre entre toutes les mains est donc un excellent conseil, d’autant qu’il demeure très facile à utiliser