Test du leurre BK Skitter Frog - Rapala

Ce Rapala de conception nouvelle appartient à la famille BX, c’est-à-dire Balsa Extrem. Cela signifie que la construction du leurre est atypique, puisqu’une coque en plastique est recouverte d’une couche de balsa, ce qui offre au leurre les avantages de la solidité du plastique et la qualité de finition et de décoration du Balsa.

Un petit leurre qui déménage

Ces caractéristiques techniques permettent d’obtenir un petit leurre compact long de 55 mm pour un poids de 13 g. Soyons clair, le leurre n’est pas très dense. Néanmoins, il est tout à fait possible de le lancer avec une canne medium light. Une canne de puissance 5 à 21 g, voire 10 à 30 g, sera donc parfaite pour utiliser ce leurre. D’ailleurs, vous pourrez à votre guise choisir entre une canne spinning ou casting, selon vos préférences. Le leurre a une forme originale. Plus large dans sa partie dorsale et se rétrécissant vers le ventre, il offre cependant un fond plat. Deux yeux surdimensionnés viennent se positionner sur le dessus. À vrai dire, la paire d’yeux est située sur une partie invisible ou guère visible pour les prédateurs. Donc finalement, il s’agit plus d’un élément de décoration pour le pêcheur que pour le carnassier. Une courte jupe bien fournie est fixée sur la partie finale du leurre. Un hameçon double avec les pointes positionnées vers le haut complète l’ensemble. Sans être un leurre totalement weedless, on peut dire qu’il s’affranchit facilement des branches et des herbiers.

Un concept d’animation qui bouscule les habitudes

Nous l’avons dit, ce leurre a incontestablement une inspiration asiatique et se destine donc prioritairement à ce marché. Les pêcheurs de snakehead – nous sommes bien d’accord qu’ils sont peu nombreux en France – trouveront donc dans ce leurre une belle opportunité. Ce leurre de surface est néanmoins tout à fait capable de tromper nos carnassiers hexagonaux. Black-bass et perches sont donc des cibles toutes désignées, mais il faut également s’attendre à de spectaculaires attaques de brochets. Le concept d’animation est principalement tourné vers une récupération linéaire à haute intensité au travers de la végétation aquatique. Le leurre ricoche, propulse des gerbes d’eau et provoque de nombreuses commotions à la surface. Ce leurre est donc destiné à déclencher des attaques réflexes des prédateurs. Il est néanmoins possible d’adapter la récupération à notre bon vieux brochet en effectuant une récupération rapide sur une courte distance et en appliquant de petites tirées pour faire passer le leurre légèrement sous la surface dans une glissade lente. Le leurre pousse alors pas mal d’eau qui attire l’attention du prédateur. Il est même tout à fait possible d’effectuer quelques pauses. Bref, nous avons là un leurre facile à animer et très ludique.