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Pêche de l'aspe au jig : récit d'une partie de pêche avec un poisson de 82 cm à la clé

82 cm sur la toise et un sacré combat! Ce magnifique aspe a succombé à un jig virevoltant dans le courant.

Crédit photo Erwan Balança
Partis en découdre avec les aspes en les pêchant en surface, trois amis durent adapter leur stratégie pour éviter le capot ! Exit les stickbaits et place au jigs métalliques pour séduire des poissons chassant près du fond. Erwan nous narre cette histoire.

l'aspe continue sa progression dans l’ouest de la Loire et, aujourd’hui, de très beaux poissons sont régulièrement capturés à Nantes. Si ce carnassier offre de belles opportunités de pêche depuis son apparition dans le fleuve à la fin des années 2000, c’est aussi un poisson capricieux. Cyril, Enzo et moi-même avons failli en faire les frais lors d’une partie de pêche l’an dernier. Nous étions partis pour deux sessions, le coup du soir et celui du matin le lendemain. Ces deux moments correspondent aux pics d’activité alimentaire de cette espèce. Nous souhaitions pêcher à proximité des Ponts-de-Cé dans le Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire. Cette zone est très intéressante pour notre poisson, car les piles du pont au pied de la ville forment des courants puissants, avec de nombreuses accélérations où les aspes viennent capturer les petits poissons blancs.

La Loire est un biotope magnifique pour l’aspe ! Des courants marqués, de la nourriture à profusion et des fonds très diversifiés. 
Crédit photo : Erwan Balança

On passe la boite !

C’est donc plein d’entrain que nous attaquons la zone ! Les lancers se succèdent et les animations sont rapides et nerveuses. En effet, l’aspe réagit normalement sur des récupérations assez vives. Nous avons tous dans nos boîtes quelques leurres fétiches qui sont particulièrement adaptés à la traque de ce poisson. Nous changeons donc de modèles après quelques séries de lancers infructueux. L’aspe se concentre parfois sur un type de proie et il faut trouver l’exemplaire précis de leurre qui le fera réagir. Mais après plus de trois heures de pêche, c’est toujours le désert ! Aucune touche, aucune attaque, le néant. Nous avons fait défiler la totalité de nos leurres de surface, puis de subsurface, nos poissons nageurs à bavettes, mais rien n’y a fait. Tous les leurres semblent boudés par ces sacrés cyprins. Ceci est d’autant plus frustrant que nous savons que les poissons sont là, sur le poste ! Régulièrement, nous apercevons des chasses.

Pinces obligatoires pour décrocher les triples des leurres. La gueule de l’aspe est très dure et le poisson ne cesse de bouger en tous sens.
Crédit photo : Erwan Balança

Changement de stratégie

Nous décidons de nous accorder un petit intermède dans la traque des aspes. Je fixe un jig d’une quinzaine de grammes, afin de voir si d’autres poissons sont sur le poste, notamment des perches. Une fois que le leurre touche la surface, je lui laisse le temps de descendre dans la couche d’eau et de toucher le fond de la rivière. L’animation est simple : canne haute, j’effectue des petits mouvements secs pour le faire rebondir sur le fond et lui donner vie. Je le laisse alors se faire ballotter par le courant. Et là, grosse cartouche ! La touche est violente, puissante et le poisson qui vient de se saisir du leurre fait chanter le moulinet. Quelle joie ! Quelques minutes plus tard, c’est avec un grand sourire que nous photographions la prise : un aspe. C’est un beau poisson et, étant donné que ce n’était pas lui que nous pensions trouver sur le fond, cette surprise nous réjouit. Quelques minutes plus tard, nouvelle touche, mais cette fois, avec le départ puissant du poisson, la ligne frotte le fond rocheux et casse. La journée de pêche touche à sa fin et si nous sommes un peu déçus par le manque de succès de nos leurres durs, la prise d’un poisson nous donne espoir.

Les piles de pont cassent le courant régulier du fleuve et créent des veines d’eau plus marquées dans lesquelles viennent chasser les cyprinidés. 
Crédit photo : Erwan Balança

Une bonne nuit

Comme toujours, quand on se retrouve entre pêcheurs, le repas du soir est l’occasion d’un bon gueuleton ; Cyril a apporté des travers de sanglier que l’on fait griller sur la braise. Avec un bon verre de vin et des histoires de pêche, notre bord de Loire devient un petit paradis. Quel bonheur de partager notre passion pour la pêche et les poissons. Chacun d’entre nous rejoint sa tente et se couche plein d’espoir. Le lendemain matin, malgré un coucher tardif, il ne nous faut que quelques minutes pour plier les tentes encore humides de rosée. Plus tard, quand nous effectuons nos premiers lancers, la brume s’est dissipée et les rayons du soleil nous réchauffent agréablement. Le temps semble suspendu sur notre banc de sable, quelques goélands s’activent sur la rive opposée et nous entendons régulièrement les cris lancés par des limicoles, chevaliers culblanc et guignette, en route pour de nouvelles contrées.

Nouvelle prise pour Enzo. Le carbone de la canne plie une nouvelle fois pour le grand bonheur du pêcheur. 
Crédit photo : Erwan Balança

De nouveau en surface

Nous ne perdons pas de temps avec les plaisirs de l’ornithologie ; ce sont les leurres de surface qui nous occupent. Après une heure de pêche sans aucune touche, nous abandonnons nos leurres fétiches pour le fameux morceau de métal. Comme la veille, nous laissons descendre le jig, une rapide prise de contact avec le fond et une animation en lenteur. Bientôt, j’entends Enzo m’appeler : « Poisson! » Cette fois l’attente n’a pas été longue. Le pêcheur tient sa prise fermement à deux mains, seule la grosse tête du poisson est visible. Pendant une fraction de seconde, la vision de cette grosse masse sombre me fait penser à un bar. Mais c’est bien un aspe, un monstre qui mesure 82 cm. Enzo est fou de joie. Il me raconte en détail la capture de ce poisson magnifique. « J’ai laissé le leurre planer dans la couche d’eau, entre 1 ou 2 mètres sous la surface. J’ai ressenti une tape sèche. Malgré un ferrage puissant et rapide, j’ai loupé le poisson. J’ai peigné le poste plusieurs minutes, de plus en plus creux, sans résultat. Je me suis ensuite décalé d’une vingtaine de mètres. C’est là que j’ai eu une seconde touche. Cette fois, le ferrage n’a laissé aucune chance au poisson. Quand j’ai vu comme le carbone se pliait et le moulinet chantait, j’ai su immédiatement que le poisson était beau… »

La taille du poisson est bien inférieure à celle de la première prise du jour, mais c’est réjouissant d’avoir trouvé le leurre qui fait bouger les poissons !
Crédit photo : Erwan Balança

Changement d'époque

Durant la matinée, nous toucherons nos poissons uniquement sur des jigs animés entre deux eaux, nettement plus décollés que la veille, mais on est encore loin de la surface ! Ce n’est pourtant pas faute d’y avoir fait passer une multitude de leurres, avec des animations et des vitesses variées. Il y a encore quelques années, tout se passait en surface ! Lorsque les poissons réagissent bien, c’est la pêche qui procure le plus de plaisir et d’adrénaline. La technique du jig tapant sur le fond est moins spectaculaire, mais elle permet de toucher des poissons difficiles !

Le leurre du jour !
Crédit photo : Erwan Balança

Nos leurres métalliques

Le poids des jigs varie de 10 à 25 grammes en fonction de la profondeur et du courant.

  • P boy jig casting de Tackle House, en 15 et 25 g. Ce jig de forme aérodynamique se lance très loin et permet d’atteindre les postes éloignés.
  • Nabura Deka de Tackle House en 14 g et 60 mm.
  • Shore gabarit de Tackle House en 18 g. Un leurre lui aussi prévu pour atteindre de grandes distances de lancer.
  • Streaker de Halco en 10 et 20 g.

 

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