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Le sandre au posé, une technique intemporelle

La pêche des carnassiers aux appâts naturels est actuellement dévalorisée face à celle aux leurres. Elle reste pourtant très efficace et permet au pêcheur peu mobile ou âgé de se mesurer à un poisson tatillon sur des montages fins et techniques. Modernisons un peu cette pratique.

La pêche au posé, et plus particulièrement celle du sandre, n’est pas la technique la plus amusante, ni la plus rentable en matière de prises, mais étonnamment il suffit de se promener autour des lacs pour constater qu’elle compte des adeptes. Si la plupart des pêcheurs officient aux leurres, il en est qui par passion ou par obligation souhaitent continuer de pratiquer à poste fixe. Et pour ceux-là, rien de tel qu’un appât naturel présenté sur un montage discret !

Le choix du poste

Avant toute autre chose, le choix de l’emplacement où tendre vos lignes est primordial. En effet, il convient de pêcher les zones favorables si on veut prendre des carnassiers rapidement et le secteur de dépose de vos lignes influera sur le nombre de touches. Il est généralement admis que les plages sont excellentes le matin et le soir en période estivale et printanière. En hiver, on recherchera des zones plus profondes, mais l’idéal pour localiser les carnassiers est l’usage d’un sondeur portatif à lancer de type Deeper. Il suffit d’une bonne et solide canne à carpe, même peu chère, pour pouvoir utiliser ce type d’appareil très pratique pour repérer la nature du fond, ainsi que sa topographie. En rivière, l’arrivée d’un tributaire est toujours un excellent poste et les fosses dans les virages le sont aussi. Les meilleurs secteurs sont toujours les plus fréquentés et un repérage rapide quelques jours avant la partie de pêche permet de voir si celui que vous convoitez est connu ou non. Le sandre étant rapide à recracher le vif ou le ver, rien ne doit entraver la sortie du fil de la bobine. En conséquence, soyez très attentif aux abords du poste et coupez consciencieusement les tiges d’arbustes ou les ronces qui pourraient bloquer votre ligne. Si le poste n’est pas marqué ou si l’activité des blancs est absente, vous pouvez en arrivant amorcer copieusement de façon à attirer la blanchaille, ceci fera automatiquement venir les carnassiers.

Le moulinet débrayable procure un meilleur contrôle de la sortie du corps de ligne que les pinces fils. Un petit morceau de polystyrène offre un contrôle visuel en cas de départ. 
Crédit photo : Sylvain Russo

Un équipement simple

Oubliez les lourdes cannes télescopiques destinées au brochet pour vous diriger vers des cannes typées anglaises ou feeder, qui sont largement assez puissantes pour combattre les sandres, tout en restant légères et agréables durant la lutte. Si les abords sont dégagés, un modèle d’une longueur de 3 m suffit. Mais si la végétation est présente, une 3,6 ou une 4,2 m vous permettra de passer au-dessus ou au-delà de celle-ci. Pour le moulinet, le modèle le plus adapté est un tambour fixe en taille 2500 ou 3000 possédant la fonction de débrayage du frein. Ces moulinets débrayables ne sont pas indispensables, mais ils sont bien pratiques car ils laissent la bobine plus libre qu’un frein desserré. Évitez, comme par le passé, de pêcher pick-up ouvert avec un petit caillou posé en équilibre sur la bobine pour bloquer le fil ou un élastique passé autour du blank qui maintiendra une boucle de la ligne. Cette façon de faire est bonne pour libérer le fil à la touche, mais, une fois dégagée, la ligne va se détendre et risque de se prendre dans une branche ou dans une ronce, voire elle va foisonner et créer un bouclage.

Le montage est des plus simples : un petit anti-emmêleur rigide, un plomb poire, un émerillon et le bas de ligne muni de son hameçon simple. 
Crédit photo : Sylvain Russo

Quel corps de ligne ?

Le corps de ligne idéal pour cette technique semble être un copolymère alliant la résistance à l’abrasion du fluorocarbone et un peu d’élasticité du Nylon, en plus de bien couler. La tresse n’est pas le meilleur corps de ligne, elle n’apporte rien de plus et elle risque de casser en cas de frottement sur un rocher. La question du diamètre de fil est un point important, qui va influer sur la touche et sur l’engamage. Le sandre étant un piètre combattant comparé au brochet, un 0,16 mm de dernière génération résistera à un poisson de taille commune. Pour plus de sûreté, vous pouvez monter au 0,20 mm, mais il vaut mieux ne pas augmenter le diamètre au-delà de cette valeur pour garder en discrétion. Pour le reste, rien de transcendant avec un petit anti-emmêleur rigide, un bas de ligne souple d’au moins 60 cm et un hameçon simple de bonne qualité. Pour plus de discrétion, l’usage de détecteurs de touches permettra au pêcheur de s’éloigner du poste et d’être averti d’un départ. Ferrage à la touche obligatoire si on veut préserver le poisson. Celui-ci étant assez gourmand, il est d’ailleurs rare de le louper, sauf à ferrer un petit un peu trop vorace.

Deux cannes fines, de 3 à 4 m de longueur suivant la topographie de la berge, permettent de pêcher le sandre au posé confortablement.
Crédit photo : Sylvain Russo

Montage discret

Le sandre est tellement fantasque qu’il peut mordre sur un montage grossier ou être extrêmement tatillon sur le montage le plus discret. Il y a une trentaine d’années, l’arrivée des techniques anglaises pour la pêche au coup avait eu comme principale conséquence de voir les pêcheurs de carnassiers affiner leurs montages avec beaucoup de réussite. Le plus classique est inspiré des montages de carpistes, avec un plomb coulissant qui maintiendra le vif sur le poste. On ne vise pas l’autoferrage, donc un plomb de 20 g suffit. On peut aussi présenter le vif ou le ver sur un montage pater noster qui le décollera du fond, afin qu’il soit plus visible. Concernant les appâts, le gros ver à tête noire ou le ver canadien sont excellents et valent quelquefois les vifs. Pour ces derniers, les petits gardons de 8/10 cm ou des goujons de la même taille sont bien adaptés. Mieux vaut utiliser le gardon en plombée et le goujon en pater noster, car celui-ci a tendance à se cacher dans le substrat du fond. Cette pêche offre la possibilité de faire le siège d’une zone que l’on estime favorable et qui à un moment donné verra passer un banc de sandres. Avec des montages fins et des cannes adaptées, le plaisir d’une capture est décuplé. Et que dire de l’émotion qui vous étreint lors d’un départ…

Accorder ses hameçons à ses appâts

Cet élément du montage demeure important pour deux raisons principales. La première tient au ferrage et à l’accrochage dans la gueule du poisson. La seconde tient au fait de blesser le moins possible le poisson en cas de prise d’un non-maillé ou si vous souhaitez le relâcher. À cet effet, on tentera de trouver un hameçon à large ouverture pour la mobilité au ferrage et dans une taille suffisante pour bien maintenir le vif et pouvoir le piquer dans la gueule du sandre. Généralement, un modèle n°6 à 2 convient pour les vifs courants, mais il ne faut pas hésiter à monter sur du 1/0 pour des vifs de 15 cm.

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Brochets, Sandres, Perches

Magazine n°940 - Septembre 2023

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