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Pêche du brochet : octobre, un mois à ne pas rater !

Dans les grands lacs, les brochets se rassemblent autour des boules de fourrage dès le début de l’automne.

Crédit photo Cédrik Djelassi
En grande rivière et fleuve mais aussi en lac ou en étang, les brochets modifient peu à peu leurs postes de chasse car ils suivent les poissons blancs. Cédrik Djelassi nous indique où les trouver !

L’automne est sans doute une des meilleures saisons pour la pêche de tous les carnassiers d’eau douce, notamment le brochet ! Il y a plusieurs mécanismes qui expliquent l’activité importante de différents prédateurs à la saison automnale. Avec la baisse des températures, les poissons blancs très dispersés pendant la saison estivale vont peu à peu se rassembler en bancs de plus en plus compacts. Ceci déclenche instinctivement l’appétit des carnassiers et va permettre leurs concentrations sur des zones de plus en plus réduites autour des poissons fourrages. L’activité et les phases d’alimentation sont plus intenses. La différence de poids des carnassiers entre la fin d’été et le début de l’hiver et impressionnante avec des poissons 10 à 20% plus lourds en fin d’automne. Ce processus est une aubaine pour le pêcheur. Cela permet d’utiliser des techniques de prospection rapides et notamment des gros leurres ou des leurres bruyants qui, alors qu’ils faisaient fuir le carnassier durant l’été vont déclencher des attaques agressives.

Les leurres souples permettent de varier les animations, pêche en linéaire ou en traction et cela à toutes les profondeurs pour trouver les brochets. 
Crédit photo : Cédrik Djelassi

Des souples en fleuve

Jusqu’à la fin septembre en fleuve, on retrouve souvent les brochets sur leurs postes d’été à savoir le long des herbiers de bordures, sur les plateaux peu profonds bordés par des zones plus profondes ou encore le long des bordures notamment lorsqu’elles sont encombrées de bois morts. Pour ces postes là, des leurres souples peu plombés tels que les shads à grosses caudales font des miracles. Le tout est d’arriver à bien lancer contre la bordure et à contourner les obstacles lentement. Les vibrations importantes des grosses caudales attirent l’attention des brochets qui n’hésitent pas à parcourir une bonne distance pour attaquer le leurre. Dans les zones d’herbiers denses, les montages texans sont plus appropriés et permettent de pêcher au cœur des obstacles. Préférez des modèles de shad à la gomme tendre et dont le corps est assez plat pour permettre un meilleur dégagement de la pointe de l’hameçon au moment du ferrage. Dès que les premiers coups de froid arrivent, bien souvent à partir de fin octobre. Les brochets quittent la bordure pour suivre les poissons blancs qui se rassemblent dans les zones plus profondes où ils trouvent un meilleur confort thermique. Il faut pêcher plus creux. Utilisez des leurres plus gros et adaptés à une pêche plus profonde. Un gros leurre souple de type shad est encore recommandé, en adaptant le grammage et en insistant sur les zones de cassures où les brochets aiment se poster à cette saison.

L’utilisation d’un shad avec un fort rolling, qui se balance bien sur ses flancs est idéale pour traverser les boules de fourrage et provoquer les attaques
Crédit photo : Cédrik Djelassi

Récupération linéaire en grand lac

Dans ces vastes milieux, c’est début octobre que se produit une accélération intense de l’activité des prédateurs. Les brochets jusque-là solitaires n’hésitent pas à se rassembler autour des premiers bancs compacts de poissons fourrages pour s’alimenter frénétiquement. La température de l’eau encore importante facilite l’assimilation alimentaire de ces prédateurs. L’utilisation de leurres à fortes vibrations est recommandée, notamment des leurres souples avec un fort rolling, ces modèles qui montrent bien leurs flancs lors des récupérations rapides en linéaire. C’est cette animation de fuite rapide qui déclenche le plus de touches à cette période de l’année. Le brochet voyant une proie sortir rapidement du banc de fourrage n’a pas le temps de réfléchir et passe à l’attaque même dans les lacs où la pression de pêche a rendu les poissons méfiants. Ces touches franches devront être sanctionnées par des ferrages appuyés pour éviter les décrochages. Les tailles de leurres les plus efficaces seront souvent comprises entre 15 et 20 cm parfois jusqu’à 25 cm pour séduire un plus gros poisson. Les coloris à privilégier sont les plus agressifs notamment le fameux Fire Tiger. dans certains cas le coloris perche peut faire la différence lorsque les brochets profitent de la frénésie d’un banc de zébrées pour venir en cueillir une dans le groupe !

Lorsque l’activité diminue, les leurres souples à palette utilisés en traction peuvent parfois générer des touches de réaction. Vous pouvez acquérir des modèles tout près ou bien transformer un leurre souple ayant perdu sa caudale lors d’une prise pour en fabriquer un. Pour ça rien de plus simple, il suffit de rajouter une palette à visser à la place de la caudale et l’affaire est réglée ! Un bon armement type 360° et vous voilà parés. Utilisez une tête plombée assez lourde.
Crédit photo : Cédrik Djelassi

Agressez-les en étang

En étang, la concentration de poissons blancs sera moins marquée qu’en lac. De ce fait, les brochets restent assez dispersés sur l’ensemble du plan d’eau. Cependant la faible superficie permet de prospecter efficacement l’ensemble des postes. Il faut tout d’abord pêcher la pleine eau. En effet, il se peut que les poissons aient quitté la bordure. Dans ce cas, les gros poissons nageurs de type hard swimbaits permettent de peigner efficacement de grandes surfaces en lancer-ramener. Vous pouvez aussi choisir de gros leurres souples de 20 à 25 cm peu plombés et ramenés un mètre sous la surface. Une fois la pleine eau bien prospectée, pêchez la bordure qui abrite sûrement d’autres brochets embusqués. Il faut lécher les obstacles avec des leurres de manière assez insistante afin de laisser le temps au brochet de sortir du couvert pour attaquer. Si vous pêchez trop rapidement, vous augmentez les risques de suivi jusqu’au bateau sans attaque. Le poisson finit deux fois sur trois par repérer le pêcheur, ce qui avorte son attaque. Dans ces cas-là, j’utilise des leurres suspending comme des jerkbaits (Magsquad 128 ou Dexter Jerk) ou de gros swimbaits articulés très peu coulants. Une fois lancé près de l’obstacle, j’anime de façon agressive, quelques twitches ou jerks ou un cranking rapide sur une cinquantaine de centimètres voire un mètre, puis je marque une pause d’une ou deux secondes. Je répète l’opération jusqu’au bateau ou dans mes pieds quand je pêche du bord. Cela permettra d’agresser le brochet avec l’animation provocatrice puis de l’inciter à passer à l’attaque avec la phase de pause. Il faut savoir parfois être patient !


Crédit photo : Cédrik Djelassi

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Brochets, Sandres, Perches

Magazine n°941 - Octobre 2023

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