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Silure : essayez la pêche en vertiglane

La fermeture est arrivée, beaucoup de pêcheurs rangent leur matériel de pêche, quel dommage ! En cette période froide, les techniques de traque aux vers permettent toujours de réaliser de belles captures, et notamment de silure. Alors ne rangez pas vos cannes tout de suite… et découvrez la vertiglane !

Nous le savons bien, dès la fermeture, de nombreux pêcheurs rangent leur matériel silure et commencent à préparer l’ouverture de la truite. Les grosses bobines de tresse sont alors mises de côté jusqu’au mois de mai. Mais ils passent probablement à côté de superbes parties de pêche. En effet, dans l’eau froide, les silures vont se concentrer dans les parties profondes du cours d’eau. Facilement repérables sur nos échosondeurs, c’est en technique verticale aux vers naturels et artificiels que nous pouvons tenter notre chance. Alors revenons sur l’une des traques les plus efficaces de l’hiver, la pêche aux vers !

Les vers canadiens n’ont de canadien que le nom. En effet, ces lombrics sont présents dans chacun de nos jardins.
Crédit photo : Damien Modrak

Les vers, des appâts pour petits et gros poissons !

Les vers canadiens n’ont de canadien que le nom. En effet, ces lombrics sont présents dans chacun de nos jardins. Appelés vers de rosé, cette espèce de lombrics correspond à cette technique. Pour que les hameçons soient parfaitement recouverts par les vers, il est important que ces derniers soient de belles tailles. Mais pourquoi un silure de 2 m est capable d’attaquer une monture garnie de vers ? Il ne faut pas oublier que lorsque les silures sont de petites tailles, les vers et les larves sont leur menu quotidien. Les poissons et autres proies arriveront plus tard dans leur croissance. N’oubliez pas que les éléphants adorent les cacahuètes ! Pour les silures, c’est exactement pareil ! Les glanes ne résistent pas à l’odeur de ces invertébrés. Les vers sont alors des appâts de premier choix pour les traquer. Mais du fait de leurs petites tailles, ces derniers ne sélectionnent pas les poissons qui viennent s’attaquer à nos montures. C’est pourquoi il est fréquent de capturer des glanes de petites tailles. Disons qu’il faut ferrer une cinquantaine de silures pour prendre un poisson de 2 m. Bien sûr, c’est une moyenne !

L’auteur nous l’affirme, de belles captures sont possibles aux vers
Crédit photo : Damien Modrak

Il faut comprendre que les petits sont plus rapides que les gros sujets. Ce sont eux qui vont arriver en premier sur nos montages. En revanche, si vous pêchez sur une fosse où les silures sont gros, alors vous aurez beaucoup moins de touches, cependant vous allez tout de suite mettre la barre haut lors du premier combat. Il faut donc savoir ce que l’on veut ! Soit avoir des touches mais sans trop sélectionner les poissons, soit avoir moins de touches mais ferrer des silures de tailles plus respectables. Les gros glanes ne cohabitent pas avec leurs congénères de petite taille. En effet, jusqu’à 1,20 m, les petits silures restent des proies potentielles pour les sujets dépassant 1,90 m. Il n’est d’ailleurs pas rare de ferrer un petit poisson et de se sentir bloqué pendant le combat par l’attaque d’un gros. Mais dans ce cas de figure, la chance de récupérer les deux est quasiment nulle. Pour cibler un peu plus les gros, la présentation de votre monture au ras du fond, immobile, parfaitement à la verticale, reste la meilleure solution. Dans le cas où vous manquez de vers, les artificiels peuvent être une solution. Employés en complément des vrais, les artificiels nous permettent de donner du volume à nos propositions. Toutefois, si vous utilisez uniquement des leurres souples, alors n’oubliez pas d’utiliser des attractants. Les parfums carnés, calamar, foie et worms sont parfaits pour booster nos leurres.

Durant la période froide, les silures vont réagir à la moindre variation de température. Il faut donc rester attentif aux mouvements du thermomètre dans sa partie positive.
Crédit photo : Damien Modrak

Un triple piquant et puissant : le Kaptain, de VMC !

Un petit nouveau dans le monde de la pêche des gros poissons, cet hameçon a tout pour nous plaire. Le nouveau-né de la marque française VMC a été conçu spécialement pour les carnassiers à grandes gueules. L’ouverture spécifique de ses hampes facilite l’accrochage dans les mâchoires. Le revêtement (PTFE) téflon des pointes augmente la vitesse de pénétration dans les chaires. Enfin, l’angle dans la courbure de l’hameçon augmente la résistance à l’ouverture. Bref, cet hameçon bleu, blanc, rouge est parfait pour traquer le silure.

La « vertiglane », une technique pour eau froide

Cette technique bien connue des pêcheurs de silure doit son nom à un montage spécifique à la traque du silure glane. Si dans les années 2010, la monture triangle était destinée à l’emploi des poissons-morts et des leurres souples, elle a quelque peu été modifiée pour utiliser des vers. Cette technique consiste à faire évoluer des vers à proximité du fond. Grâce à nos échosondeurs, nous pouvons également tenter de capturer les silures qui montent au bateau, ou qui se cachent au ras du fond. Il est alors intéressant d’avoir deux montages prêts à pêcher. Un montage lourd (150-200 g) pour descendre rapidement sur un écho détecté, l’autre beaucoup plus léger (20 à 50 g) pour les pêches au fond.

Cette belle grappe de vers devrait avoir du succès !
Crédit photo : Damien Modrak

Le montage est constitué d’un plomb et d’une empile longue d’environ 10 cm. Sur cette dernière sont lochés un ou deux gros lombrics, auxquels viennent s’ajouter des vers piqués par la tête, sur chaque pointe d’un hameçon triple numéro 2 à 1/0. S’agissant de l’animation du montage, le plus simple et le plus efficace est de ne pas bouger. Parfaitement immobile au ras du fond, les lignes bien à la verticale, la présentation est alors parfaite. Comme nous l’avons dit précédemment, les silures vont se concentrer dans les fosses. Quelques fois, les groupes de silures sont tellement compacts que nous avons du mal à les distinguer de la ligne de fond. En observant la couleur de cette dernière, il est alors possible de les localiser, même collés au tapis. Selon les conditions rencontrées, comme le vent et le courant, il est nécessaire de tester différents poids de tête plombée. En fonction de la tension dans la ligne certains jours, les silures réagissent différemment à nos montages. La vibration de la tresse dans le courant alerte ces poissons. Certaines fois, un poids de 50 g ne déclenche aucune attaque, il faut alors descendre en 30 g, voire 20 g pour enregistrer de nouvelles touches.

Les vers dégagent une odeur dont raffolent les silures.
Crédit photo : Damien Modrak

Un matériel « light »

Lorsque l’on décide de traquer les silures aux vers, il est vrai que le plus pratique est l’utilisation d’une embarcation. En eau froide, les silures ne sortent que rarement de leurs tenues hivernales. Seules les périodes de crues vont déplacer les poissons sur les bordures pour chasser. Il convient alors d’aller les traquer là où ils sont ! Mais vu que nous traquons des poissons assez endormis par le froid et que nous sommes en bateau, il est inutile d’employer du matériel trop puissant. En effet, les cannes trop puissantes et les tresses trop épaisses ne sont pas adaptées à cette technique. La vertiglane se pratique tout en finesse ! Pour ce faire, nous vous conseillons des cannes d’une puissance comprise entre 80 et 150 g. Oui, je vous l’accorde, nous sommes loin de la subtilité d’une pêche au sandre ou de la légèreté d’une ligne pour la truite. Mais il ne faut pas perdre de vue que nous traquons des carnassiers qui peuvent dépasser les 100 kg. Il faut donc utiliser un matériel capable de contrer la puissance du silure. S’agissant des moulinets de taille 4000 spécifiques au silure, les bobines garnies de tresse de 20 à 25/100 vous permettront de combattre ces poissons, à condition d’avoir une canne relativement parabolique et assez souple d’action. Une canne trop raide n’encaisse pas les coups de tête et de queue sur la tresse. Vous risquez alors de perdre votre poisson. Concernant le bas de ligne, vous pouvez utiliser une tresse de combat de 50 kg longue d’environ 50 cm. Ce bas de ligne évite que la tresse du corps de ligne ne passe sur les râpes du silure lors du combat. Deux nœuds de grinner inversés permettent de raccorder ces deux tresses. S’agissant du montage, deux possibilités sont envisageables. Le premier, simple à réaliser, consiste à enfiler un plomb poire de 30 à 50 g sur la tresse de combat. Un émerillon baril de 20 à 50 lbs vient stopper le plomb. Une boucle est réalisée avec la tresse de combat en 50 kg. Elle est longue d’environ 20 cm et sera raccordée boucle dans boucle sur le baril. Un triple de 2 à 1/0 vient armer le montage. Une belle grappe de vers vient garnir l’hameçon triple. Ce montage a l’avantage de présenter immédiatement les vers au silure qui arrivent sous le montage. L’inconvénient, c’est que l’hameçon est sous le montage et, de ce fait, les risques d’accrochages sont plus nombreux sur les parcours encombrés. La deuxième solution est une monture réalisée en corde à piano de 90/100. Plusieurs versions sont réalisables, le plus important est que les vers doivent être présentés horizontalement. Pour ce faire, une tête triangle est réalisée afin que le lest stabilise les vers parfaitement à la verticale. Une gaine silicone ou thermorétractable est enfilée sur la tresse du bas de ligne et guide l’empile horizontalement sur l’épingle.

Le ver ne sélectionne pas toujours les plus gros sujets, mais les touches seront nombreuses.
Crédit photo : Damien Modrak

Un rayon de soleil, restez en éveil !

Tout commence par un changement de météo. En effet, durant la période froide, les silures vont réagir à la moindre variation de température. Il faut donc rester attentif aux mouvements du thermomètre dans sa partie positive. À cette saison, l’activité des glanes peut quasiment se mesurer par rapport à l’échelle du thermomètre. Plus les températures sont basses, moins les poissons sont actifs. Inversement, plus elles montent, plus les silures sont en éveil. Les premières journées dépassant les 10°C doivent alerter les passionnés de silure. Mais un autre paramètre peut nous compliquer la tâche. En effet, à cette période, les neiges des basses altitudes peuvent commencer à fondre. Cette eau blanche et froide n’est jamais bonne pour la pêche. Il n’est donc pas rare de voir un cours d’eau à 8°C avec des silures actifs descendre à 7°C sans que plus rien ne bouge. Pour réussir à cette période de l’année, deux facteurs doivent donc être pris en compte, la météo et les niveaux d’eau. Vous l’avez compris, la pêche du silure en hiver est loin d’être une mince affaire. Un grand nombre de paramètres doivent être réunis pour arriver au succès. Mais si vous suivez nos conseils, vous arriverez rapidement à ferrer de beaux silures au vers, et ce, même au cœur de l’hiver.

Gros spécimen capturé en vertiglane.
Crédit photo : Damien Modrak

Deux présentations pour deux comportements

En fonction des échos détectés sur vos échosondeurs, deux positionnements de votre ligne dans la colonne d’eau sont possibles. Si aucun silure n’apparaît sur votre écran, n’hésitez pas à raser le fond. Si vous ne voyez pas les poissons, c’est qu’ils sont au tapis dans la fameuse zone d’ombre de nos machines. Seule la fonction down scan permet de distinguer des silures posés sur le fond. Il ne faut donc pas hésiter à changer de fonction sur nos écrans. L’écran partagé entre écho, down scan et cartographie va vous permettre de mieux détecter les groupes de silures. À l’inverse, si les poissons montent dans le cône de détection au passage du bateau, alors votre montage doit être suspendu entre deux eaux. Sur une profondeur de 12 m, positionnez votre ligne entre 6-7 m, vous intercepterez ainsi les poissons montants. Une fois au contact du silure, ne bougez plus et laissez le charme des vers agir !

 

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