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Sticks et sacs solubles : même combat ?

Actuellement, une majorité de pêcheurs utilisent les matières solubles, notamment les sticks et les sacs. Faire appel à ces subterfuges suppose une pêche précise et discrète. Mais on peut aller plus loin. Pourquoi utiliser ce genre d’approche ? Lequel des deux est le plus pertinent en fonction de la saison et du type d’eau ? Voici en substances, une tentative de synthèse sur les avantages et les inconvénients de ces deux produits…

Avant de détailler les avantages et les inconvénients des deux produits distincts que sont les sacs et les sticks, il convient de préciser que, dans les deux cas, l’intérêt est d’augmenter l’attractivité de l’appât et cela de manière instantanée. Les matières solubles restent des produits de premier ordre pour les périodes et/ou les lieux délicats. Les premiers mois de l’année (février/mars) sont généralement parmi les plus complexes à aborder. Durant ces périodes, la pêche peut être très difficile.

L’utilisation de sticks ou de sacs solubles permet donc de limiter les erreurs sur les stratégies d’amorçage. En effet, utiliser des matières solubles permet d’avoir un amorçage très précis, très attractif mais limité. Il est logique de dire qu’il est beaucoup plus facile d’en rajouter que d’en enlever. Lors de conditions difficiles (eaux froides et grosse pression de pêche, notamment) utiliser des solubles n’est pas une solution miracle mais sans doute la moins mauvaise des façons de faire. Avoir recours aux solubles est souvent gage de prudence : on est toujours à temps d’introduire une plus grande quantité d’appât si les touches s’enchaînent. C’est donc dans ce contexte de prudence, qu’il paraît bon d’user et d’abuser des solubles.

Un petit stick ?

Un stick est un bâtonnet d’amorce qu’on fixe sur l’hameçon ou sur une agrafe prévue à cet effet. Il existe une multitude de diamètres et de maillages. On peut utiliser des farines, des bouillettes, des graines (PVA friendly ou sèches), des pellets… Le stick est une chaussette soluble qui s’adaptera à beaucoup d’appâts différents. Vous pouvez gérer la longueur et le poids de vos sticks. Il faut prendre soin d’utiliser quand même des produits qui ne détériorent pas trop vite les mailles solubles. C’est ici que le tressage du filet requiert une importance particulière : plus les mailles sont serrées, plus le stick mettra du temps à fondre. Il faut donc tenir compte de la température de l’eau et de la profondeur à laquelle vous pêchez, si vous ne voulez pas avoir de surprise. En effet, si l’eau est relativement chaude et que vous pêchez assez profond (plus de 5/6 mètres), il faut veiller à utiliser un stick avec un maillage assez serré. Dans le cas contraire, vous prendrez le risque de voir votre montage arrivé au fond sans le stick qui aura fondu pendant la descente.

Au niveau des avantages indéniables, il faut dire que les sticks vous permettent aussi d’avoir la garantie que le montage ne s’emmêle pas. Le fait d’enfiler son bas de ligne à travers le stick vous assurera une présentation optimale de celui-ci, en plus d’une attractivité ultra localisée. L’usage des sticks est fortement recommandé en plan d’eau envahi d’herbes ou sur les substrats chargés de feuilles mortes par exemple. Il faut bien penser à faire des sticks réduits et légers si vous souhaitez faire des lancers appuyés. De nombreuses firmes proposent des mélanges tout prêts qu’il faut juste humidifier : faire attention à ne pas trop imbiber d’eau les farines et autres additifs, au risque de voir fondre les sticks. Il existe des produits spécifiques qui ne font pas fondre ces derniers (on parle de produits « PVA friendly », c’est-à-dire qu’ils sont conçus pour ne pas faire fondre les produits solubles).

C’est le cas des soaks (Natural Baits, CC moore….) qui sont généralement aromatisées aux parfums des bouillettes à disposition des pêcheurs. Le liquide qui a ma préférence est le I-gel : il s’agit d’un sirop à base de concentré d’huile, de sucre, de vitamines et d’acides aminés. Il possède une forte odeur carnée, mais il peut être personnalisé à souhait en y ajoutant le parfum de son choix (20 à 50 ml de parfum pour une fiole de 400 ml d’I-gel). Ce produit aussi ne fait pas fondre les solubles. Il les recouvre d’une belle pellicule qui, une fois sèche, cristallise et caramélise vos sticks et vos solubles. Ma pratique favorite est de préparer mes solubles à l’avance et de les napper généreusement d’I-gel. Une fois sec, je gagne du temps et je suis certain qu’une fois dans l’eau, cette pellicule hyper attractive va travailler dans toutes les couches d’eau.

C’est bien lors des pêches rapides et/ou en appât perdu que l’utilisation des sticks semble à recommander. Cela n’empêche pas d’y avoir recours lors des pêches beaucoup plus longues quand on met en place un gros amorçage de zone, par exemple. Le but dans ce cas-là est de guider les carpes vers votre esche piégée, au milieu des autres appâts déjà en place. Là aussi le principe est de jouer sur l’attractivité en l’augmentant grandement par la présence du stick. Mais les sticks ont aussi quelques inconvénients. En effet, la quantité d’amorce introduite est réduite, ce qui doit être pris en compte. On peut faire plusieurs lancers « à blanc » sans bas de ligne mais avec un stick fixé au clip plomb à chaque jet. Cela permet de pallier un peu au problème de la moindre quantité d’amorce. L’autre inconvénient des sticks est les distances de pêche réduite (à moins de faire des tous petits et de bien s’entraîner). Là aussi une parade existe avec l’utilisation des bateaux amorceurs qui permettent de loger aisément dans leurs trappes de bons gros sticks. Un dernier désavantage, commun avec les sacs solubles, est qu’il est délicat de les réaliser en cas de pluie ou de temps très humide (la parade est de les faire en avance).

Sacs solubles

Les sacs solubles permettent, contrairement aux sticks, de jouer avec des quantités d’amorce plus lourdes. Mais en réalité toutes les tailles existent : du mini sac au sac extra large. Cette diversité permet de faire face à la plupart de situations au bord de l’eau. Les sacs solubles classiques ou de grande taille autorisent donc une grande quantité d’amorce, augmentant par là même l’attractivité de votre esche. Dans ce cas précis, il est possible de baisser le grammage du plomb, afin de gagner en discrétion. Un autre avantage est le fait de pouvoir enfermer son montage dans le sac soluble, optimisant la présentation de celui-ci.

 

Le montage est « caché » au milieu de pellets, de billes, de farines selon vos choix : ainsi le piège est d’autant plus discret et théoriquement plus efficient. Une fois votre montage enfermé, il convient de compacter au maximum votre amorce (pour augmenter la quantité d’appât et chasser l’air). Cette opération de compactage a pour but de rendre votre sac soluble le plus dense possible. Souvent une astuce consiste à replier les coins du sac pour finir de tasser le contenu et de le coller avec un peu de salive. Pour fermer votre sac soluble : soit on torsade et on mouille un peu, soit on fait un nœud avec un ruban soluble. Il convient enfin de percer votre sac à l’aide d’une aiguille à plusieurs reprises pour éviter qu’il flotte une fois dans l’eau…

Avec les sacs solubles, il est possible de pêcher les endroits délicats comme les herbiers par exemple. Les sacs solubles ont un temps de dissolution plus long que les sticks, ce qui est très bon à savoir lorsqu’on pêche en eau profonde en plein été par exemple. Rien ne vous empêche de doubler ou tripler le nombre de sacs utilisés pour augmenter le temps de fonte et être sûr que votre montage pêche efficacement sur le fonds.

Il est ainsi moins fastidieux de préparer vos sacs solubles à l’avance avec les montages déjà prêts : il vous suffira de raccorder le montage à l’émerillon. Le gain de temps lors d’une session est ainsi considérable ! Pour ne pas éveiller la méfiance des carpes, il est même possible de confectionner des sacs solubles non munis de montage. Cette opération peut s’effectuer comme un amorçage « classique » quelques jours en amont ou au moment même de la partie de pêche. Les sacs solubles ont comme principal défaut leur poids qui peut être handicapant pour lancer ou bien dangereux pour vos cannes. Il convient de bien tester le poids qu’elles supportent pour ne pas les affaiblir ou les briser.

Sacs, liquides et bait boat

Les sacs solubles permettent d’utiliser un produit que j’affectionne beaucoup : le tiger extract (jus de noix tigrée). Ce produit gavé de sucre met un certain temps pour faire fondre les sacs solubles : lors des pêches rapides (notamment l’été) je ne me prive jamais de mettre un ou deux sacs remplis de ce superbe liquide qui va créer un nuage jaune autour de mon appât ! C’est une technique très rentable pour reprendre des poissons là où la tiger a été très utilisée.

Il convient d’avoir un sac assez grand et assez épais. Il ne faut pas le remplir en entier et laisser un ou deux centimètres libres afin de pouvoir torsader le tout ou de le nouer avec un fil soluble. Une fois votre sacs relié à l’hameçon, et juste avant de lancer, il faut impérativement trouer avec une aiguille le sac, de manière à ce que celui-ci coule directement au contact de l’eau. La fonte du sac et donc la dispersion du tiger extract dépend de la température de l’eau et de la profondeur pêchée. Mais c’est un plus indéniable. Pour ceux qui restent sceptiques, on peut dire qu’à l’air libre le tiger extract met de longues minutes avant de commencer à faire fondre un sac soluble, ce qui laisse largement le temps de lancer. Cette technique est à réserver pour les pêches de bordure ou de courte distance. Mais elle est particulièrement efficace sur fonds vaseux, aussi bien sur des poissons sollicités que sur des poissons vierges.

Afin de me démarquer le plus possible, je croise l’utilisation de ces produits avec la dépose de mes lignes à l’aide d’un bateau amorceur. Certains vont réagir en clamant que c’est inutile, mais pour moi ce sont des usages complémentaires. L’attractivité et la force des solubles boostés par ces deux liquides (extract et I-gel), associé à la précision et à la confiance que permettent les bateaux amorceurs. Je procède de façon classique en mettant mon bas de ligne dans la trappe mais j’y ajoute un stick caramélisé et/ ou un sac rempli d’extract. Un autre avantage indéniable est que votre appât piégé est caractérisé de façon plus prononcée que le reste de votre amorçage. Il m’est même arrivé de remplir mes trappes de 4 ou 5 sacs d’extract, de manière à former une large zone attractive. Il faut bien entendu agir assez rapidement mais on peut aisément tendre une ligne et ces sacs à plus ou moins 100 mètres. Au-delà et en fonction des conditions météos, les sacs risquent de fondre avant le largage. En cas de pluie, il existe des petits capots amovibles visant à protéger de la pluie les solubles contenus dans les trappes.

Quand je choisi d’accompagner mon bas de ligne d’un stick ou d’un soluble, cela m’apporte une sécurité supplémentaire car mon bas de ligne se déploie et se met en ligne plus sereinement au moment du largage, du fait du soluble. L’utilisation conjointe des solubles, de l’extract, et du bateau amorceur me permettent d’accumuler des petits plus techniques, qui, mis bout à bout me permettent souvent de faire la différence. Trop souvent nous raisonnons de manière cloisonnée : l’usage cumulé de ces éléments permet, à mes yeux, une corrélation de leurs avantages. Précision, attraction et originalité se cumulent et s’enrichissent ainsi mutuellement.

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