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Pêche de la carpe au posé : vive le float-tube

Une installation à la fois confortable et, surtout, discrète ! De quoi tenter des poissons peu sollicités. 

Crédit photo Eric Deboutrois
En plein été, Éric troque son biwy et son fauteuil confortable pour un float tube. L’approche est originale et présente de nombreux avantages : discrétion, maniabilité, confort et proximité avec les poissons plaident en faveur de cette technique peu répandue. À vos palmes !

Il y a une douzaine d’années, j’ai acheté mon premier float tube pour traquer les black- bass de mon marais. Je le trouve bien plus pratique et moins encombrant qu’un bateau. Pas besoin de remorque, de galerie et de malmener son dos, ni de longues séances à pomper comme un Shadock, puisque je peux le laisser gonfler dans le break. De plus, je peux le mettre à l’eau où je le souhaite. Quel bonheur de quitter le tumulte du plancher des vaches pour s’immerger ainsi en pleine nature, avec un minimum de logistique, sans moteur, sans bruit, sans stress, de se laisser glisser au-dessus des bancs de carpes qui viennent nager dans vos palmes comme si vous étiez l’une d’elles. Comment rester indifférent à la vue d’un banc de poissons lorsque l’on a une âme de pêcheur ? On n’a qu’une envie, les attraper ! Après les bass, j’ai donc naturellement ajusté l’approche pour pouvoir pêcher les carpes en float tube. Rien de bien révolutionnaire en soi, ni de bien compliqué, mais combien sont les pêcheurs à avoir essayé ?

Une fois piqué et extrait de son repère, le poisson peut être combattu en pleine eau avec de meilleures chances de succès.
Crédit photo : Eric Deboutrois

Super pratique !

 Avant de vous parler de l’installation, abordons le côté pratique. Sans le moindre bruit, on peut approcher et laisser descendre un montage sous les frondaisons de la berge d’en face (je parle là d’une petite rivière d’une trentaine de mètres de large) et revenir en toute discrétion à son poste, pick-up ouvert, pour poser sa canne sur une pique. Calé dans son float tube, on peut à l’inverse prendre sa canne, ferrer et aller combattre un poisson en pleine eau, puisque le float tube est à la fois chaise et embarcation, et que l’on se dirige uniquement avec les jambes. C’est pratique pour aller chercher un poisson qui est passé derrière une branche ou s’est calé dans un herbier...

Éric adore quitter le plancher des vaches et se promener sur l’eau dans son float tube pour traquer black bass et carpes !
Crédit photo : Eric Deboutrois

L'installation

Si on ne pêche qu’à une canne, un peu comme en stalking, il n’y a pas d’installation particulière à prévoir. On peut soit tenir la canne, soit la mettre en travers sur son float tube ou sur le côté d’un boudin maintenu par deux mousquetons et surveiller son fil ou son bouchon. Personnellement, je pêche à deux cannes, bien qu’il m’arrive parfois de ne pas fournir. J’emporte deux grandes piques, deux détecteurs (c’est facultatif, mais combien de fois ai-je eu des touches alors que j’étais parti retendre une canne et que c’est le détecteur qui sonnait mon retour précipité) et deux supports arrière sur buzz bar. Je les plante en bordure, là où il y a moins de 80 cm d’eau. Je pose mes cannes sur les supports, vais déposer un montage, reviens et recommence pour le second, puis j’attends sur mon float tube à côté des piques. S’il y a un peu de courant, j’attache une dégaine d’escalade (deux mousquetons reliés entre eux par une courte sangle) d’un côté au float tube, de l’autre à une solide pique pour ne pas dériver. Dès que je suis décroché, je suis complètement autonome visà-vis des cannes, pour aller combattre, pour faire une photo, pour manger... C’est ce que j’ai trouvé de plus simple et de plus pratique, c’est en tout cas moins encombrant que de traîner un poids.

Le matériel

Je pêche avec un jeu de cannes en 10 pieds de 3 lbs de puissance, 2   brins, mais vous pouvez tout aussi bien pêcher avec des cannes plus courtes. J’ai bricolé une tête d’épuisette ovale pour la rendre flottante, en insérant des manchons de mousse isolante autour des bras et je l’ai vissée sur le manche d’une pelle d’amorçage d’une trentaine de centimètres. Gardez en tête qu’il n’y a pas grand-chose qui flotte dans notre matériel et qu’au-dessus de l’eau, ce qui tombe coule et risque d’être perdu à jamais. Pour faire les photos ou vidéos, je me sers d’une caméra GoPro.

Les poissons sont facilement localisés et les cannes posées là où elles se nourrissent. Succès garanti !
Crédit photo : Eric Deboutrois

Un peu d'organisation

Quand on a une touche, il suffit de déplier le bras pour prendre la canne. Il n’est pas nécessaire de décrocher sa dégaine  ; au contraire, cela donne un appui pour contrer le poisson et l’emmener en pleine eau, sinon on se fait vite tracter. On peut ensuite aller combattre, c’est amusant, mais il ne faut pas oublier que l’on a deux cannes et que la seconde peut partir à n’importe quel moment. Une fois la carpe dans l’épuisette, on la décroche (pas besoin de tapis de réception dans l’eau), on la laisse dans l’épuisette accrochée à une pique, on va retendre en changeant le bas de ligne par un autre esché à l’avance au besoin, on amorce avec une poignée de pellets ou de graines, une dizaine de bouillettes autour que l’on peut écraser entre ses doigts pour faciliter la diffusion, et on revient pick-up ouvert reposer sa canne et prendre la photo... Quand je pêche ainsi, je peux prendre cinq ou six carpes dans la journée ou la demi-journée. Quand on est dessus, elles répondent très vite. Parfois, je n’ai même pas le temps de revenir que j’ai déjà une touche. Un conseil, desserrez vos freins ou, mieux, utilisez des moulinets débrayables si vous ne voulez pas perdre une canne et un moulinet sur un départ. Franchement, la carpe en float tube à la belle saison, c’est incroyable, même sur des petits poissons !

Montages et appâts

J’utilise les mêmes montages qu’habituellement et, sincèrement, je ne vois pas de raison d’en changer. J’emporte une boîte minimaliste, avec quelques bas de ligne, deux aiguilles à bouillettes (au cas où l’une casserait), une paire de ciseaux, quelques plombs, des stop appâts… Le minimum nécessaire. Concernant les appâts, pêchez aussi avec ceux qui ont votre confiance. Dans un seau ou un bakkan, prenez par exemple 2 kg de pellets ou de graines, 1 kg de bouillettes de 15 mm et un pot de flottantes pour escher. C’est simplissime, il suffit de prendre le seau, de le caler à l’arrière du float tube et banzaï (sans les moustiques).

 

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Magazine n°939 - Août 2023

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