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10 bons conseils pour bien pêcher la tanche

Unanimement respectée pour sa réelle beauté et sa combativité, la tanche est depuis toujours le poisson préféré de très nombreux pêcheurs au coup. Mais elle ne se laisse pas approcher si facilement. Olivier Wimmer a quelques tours sans son sac et en voici déjà dix !

1. Oublier la saison

J’ai toujours capturé des tanches en toutes saisons, y compris en plein hiver. On peut constater bien sûr un pic d’activité entre le printemps et le début de l’automne, avec une pause durant la période de frai (mai-août). Si vous savez que votre lieu de pêche recèle quelques belles tanches, n’hésitez pas. Je me suis surpris, par exemple, en plein mois de novembre, à capturer de superbes spécimens dans le canal de l’Est, dans les Vosges donc, département qui n’est pourtant pas réputé pour la clémence de sa météo. Une chose est certaine, commune à la pêche de la plupart des gros poissons, comme la carpe par exemple : privilégiez le lever du jour et le coucher du soleil. La baisse de luminosité aide à déjouer la méfiance de la tanche qui n’est pas une légende.

2. Dénicher le bon spot

La tanche est un poisson qui voyage peu et apprécie les spots calmes. Les prises en rivière ou en canal navigable sont rares. Vous avez davantage de chances d’en repérer en étang ou en lac. Les tanches affectionnent les fonds vaseux où elles peuvent se nourrir de larves et d’insectes. C’est quand elles recherchent leur nourriture que l’on peut apercevoir en surface des chapelets de petites bulles, très caractéristiques. Herbiers, nénuphars, roseaux, la présence d’une végétation dense et immergée, même proche du bord, sont donc des postes à exploiter en priorité. Ne négligez pas pour autant les profondeurs importantes, même si elles sont vierges de toute végétation, où évidemment tous ces signes de présence seront moins perceptibles. Les gros sujets affectionnent en effet le calme des plans d’eau profonds et des anciennes gravières creuses désaffectées notamment.

3. Adapter sa technique

La tanche se nourrissant exclusivement sur le fond, la technique retenue doit permettre d’y présenter un appât stable, quelles que soient la profondeur et l’intensité du vent. À la grande canne, l’élastique intérieur est forcément de rigueur car la tanche est combative, très même pour les gros sujets. Tant que la distance le permet, je privilégie cette approche à la canne, notamment pour exploiter les bordures sur le côté, à distance, et coller au plus proche de la végétation. C’est la technique la plus précise et la plus discrète. Pour les plans d’eau où un fond stable et plat semble hors de portée, passez à l’anglaise. Le waggler coulissant, indispensable en plan d’eau profond, est aussi très efficace, même lorsque la profondeur est faible, pour sa grande stabilité.

4. Monter les bonnes lignes

Concernant les montages, il faut prévoir costaud, sans tomber dans l’exagération car la tanche est une espèce méfiante. L’important est de soigner le bas de ligne pour trouver l’équilibre entre discrétion et solidité. Je suis toujours surpris par la taille des poissons que l’on peut mettre au sec avec un 10/100 (qui n’en est pas toujours un, certes…). Concernant la portance du flotteur, je multiplie par trois ma règle habituelle pour monter environ 1 g par mètre d’eau. L’important est de toujours parvenir à obtenir une stabilité parfaite de la ligne. Au moulinet, avec un waggler coulissant, une telle règle mathématique est plus difficilement applicable. Selon mon expérience, une jauge calée vers 2 g par mètre d’eau a toujours été efficace, sachant qu’à distance, les beaux poissons sont forcément un peu moins méfiants.

5. Sonder avec minutie

Précautionneuse, incontournable: c’est l’étape du sondage et de la prospection plus générale du coup retenu. Il faut absolument dénicher un fond plat et propre pour présenter au mieux et rendre son esche accessible. Ce fond parfait doit être éloigné de tout obstacle éventuel. Prenez donc le temps de promener votre sonde sur votre coup et alentour. Démarrez toujours cette exploration avec une sonde légère. Si elle vient à se prendre dans un obstacle, vous la délogerez facilement. Puis, passez à une recherche plus précise avec une sonde un peu plus volumineuse. Réglez alors votre ligne de manière à ce que le bas de ligne repose intégralement sur le fond. Ainsi, la tanche aura tout loisir de se saisir de l’appât et de l’engamer très sereinement, bien avant de ressentir enfin l’inertie de la plombée. Vous l’aurez donc compris, ne ferrez surtout pas au moindre tressaillement du flotteur: soyez patient !

6. Sucrer l'amorce

La tanche est une sacrée gourmande! Comme tout gros poisson reprenant une sérieuse activité alimentaire après l’hiver ou le frai, elle apprécie les amorces très riches. Son péché mignon, c’est le sucre que l’on peut introduire dans ses mélanges grâce à certaines farines (biscuits, pain d’épice). Les additifs liquides ultra-sucrés, ajoutés à l’eau de mouillage de l’amorce, sont excellents aussi. Parmi tous les produits sucrés, ma préférence va vers la mélasse liquide. Issue du raffinage du sucre, elle permet en outre d’assombrir l’amorce, ce qui rend le mélange plus discret. Il ne faut pas hésiter à forcer la dose. Tout apport sucré renforce le pouvoir collant du mélange ce qui permet d’ajouter esches vivantes et graines sans qu’il se délite trop rapidement. Il convient d’amorcer copieusement au démarrage et de ne pas rappeler car lorsque les poissons sont enfin bien installés, mieux vaut ne pas les déranger.

7. Appuyez sur ses faiblesses

En matière d’appâts vivants, impossible de passer sous silence les vertus des vers de terre coupés. Purs ou mélangés à l’amorce, ils sont redoutables. Leur texture et le jus résultant de leur découpe peuvent rendre les tanches folles. Un kilo de vers purs voire plus peut produire des résultats surprenants. Il en est de même pour les casters qui, broyés et mélangés à l’amorce, vont donner une texture et une saveur toute particulière à cette dernière dont les tanches sont toujours très friandes. En prenant les deux, on obtient évidemment une association détonante ! Pour finir, le vieux truc du goudron de Norvège, produit issu de la sève du pin, est toujours efficace. Attention, quelques gouttes suffisent : pouvoirs odorant et collant garantis.

8. Varier le menu

Concernant les appâts, les classiques vers de terreau et asticots sont toujours efficaces. Le maïs doux a l’avantage du goût et de la couleur et se marie parfaitement avec les esches vivantes, les panachés faisant merveille. Le blé nécessite, lui, une certaine période d’accoutumance. Chronophage et astreignant, sans doute, mais des amorçages préalables réguliers sont parfaits si vous recherchez les gros spécimens. D’autres appâts apparus plus modernes sont redoutables dans certaines circonstances. La pâte d’eschage, par exemple, à la fois amorce et esche, permet une précision et une discrétion intéressante. Pour l’attrait qu’ils exercent sur les gros poissons, les pellets sont de plus en plus utilisés, et la tanche n’y est pas insensible. Ils sont riches, parfumés, aromatisés et on peut faire varier leur vitesse de dissolution. Il est possible d’en réaliser un amorçage exclusif. Dans l’idéal, prévoir un peu de tout. Nul besoin d’embarquer des quantités astronomiques mais un peu de chaque permet de réellement multiplier ses chances de succès.

9. Osez le cheveu

La tanche est sacrément méfiante, c’est un paramètre qu’il ne faut jamais oublier. C’est pourquoi il peut être intéressant, pour présenter un beau bouquet d’appâts sans utiliser ni une ligne exagérément forte ni un trop gros hameçon, de privilégier le fameux eschage au cheveu. On éloigne ainsi l’appât, fixé sur un support adapté (bague de latex, speed stop) de l’hameçon qui reste discret et efficace puisqu’entièrement dégagé. Grâce à cette astuce, la tanche happe l’esche sans même se rendre compte qu’elle a aspiré l’hameçon. On peut ajuster la longueur du cheveu si nécessaire, en fonction des résultats. Il est également possible de recourir à des appâts qu’il serait impossible de piquer directement sur un hameçon, tels que gros granulés percés ou micro-bouillettes, efficaces à l’anglaise, sur les pêches d’attente.

10. En prendre soin

La tanche est un poisson d’une beauté tellement particulière. Si vous voulez avoir l’occasion d’admirer sa robe et ses couleurs allant du jaune flamboyant à un vert-noir-orangé subtile pour les plus vieilles, prenez-en soin depuis sa capture jusqu’à sa remise à l’eau. L’importante couche de mucus qui recouvre son corps visqueux et musclé est sa seule arme contre les bactéries et autres blessures. Privilégier les épuisettes en mailles de tissu ou plastifiées (rubber) plutôt que les mailles nylon qui sont davantage traumatisantes. Dans la mesure du possible, lui éviter la bourriche, parfois inconfortable si vous capturez de nombreux sujets. Comme le barbeau, elle y supportera mal un passage prolongé. Remettez-la à l’eau immédiatement après la photo souvenir, et vous en serez toujours récompensé.

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