La mer d’Iroise et sa côte sauvage offrent des paysages splendides, des eaux poissonneuses et de quoi réjouir tous les passionnés de pêche en mer. Les passionnés de nature ne s’y sont pas trompés et en 2007 est créé le parc naturel marin d’Iroise, sa surface est supérieure à celle de la mer d’Iroise. Il couvre 3 500 km2 , l’équivalent de la moitié du Finistère. La qualité et la variété des paysages qui l’entourent sont exceptionnelles. Crozon est un site remarquable pour passer ses vacances ou bien sûr s’adonner à sa passion halieutique. Il est possible de pêcher du bord, de nombreux postes sont accessibles. Si en plus on est prêt à marcher, les possibilités sont infinies. Ici le pêcheur marcheur est roi : la côte est sillonnée par d’innombrables et magnifiques sentiers de douaniers, donnant accès à des postes rarement pêchés. Cette côte sauvage et authentique offre de nombreux points de vue, des panoramas à couper le souffle un vrai régal pour les yeux.
Crédit photo : Erwan Balança
Dans un parc naturel
Le pêcheur trouvera bars et lieus jaunes en pêchant aux leurres, durs ou souples, depuis les pointes ou toute autre zone balayée par les courants. Attention il faut crapahuter, même si de nombreux postes sont d’un accès assez facile. Mais toujours être vigilent, la pêche du bord en zone rocheuse peut être dangereuse. Prévoir des chaussures avec des semelles équipées de crampons pour éviter tous risques de glisse sur des rochers humides ou des tapis de goémons. Attention aussi aux « paquets de mer », ces vagues puissantes qui surprennent chaque année quelques pêcheurs imprudents. Il est plus sage de ne pas pêcher un beau secteur que de s’aventurer sur une pointe en prenant le risque d’être balayé par une vague.
Crédit photo : Erwan Balança
Privilégier une canne capable de lancer loin sera un atout qui évitera de s’avancer sur une zone dangereuse. Mais les poissons sont parfois dans nos bottes. Dans ces secteurs calmes, il arrive souvent que les bars viennent chasser, très près du bord, parfois dans si peu d’eau que les nageoires dorsales des poissons dépassent. Mais il est aussi très fréquent de voir des poissons en pleine chasse à plusieurs dizaines de mètres du bord et il n’est pas possible de s’en approcher, il faut alors une canne capable de propulser un leurre à cette distance. Le choix des leurres a aussi son importance et quelques jigs permettront d’atteindre les chasses les plus éloignées. Aux beaux jours quand l’eau s’est un peu réchauffée, le leurre de surface est un choix qui s’impose dès que c’est possible. Sans hésitation c’est le leurre qui offre le plus de plaisir. Plaisir des yeux : voir évoluer un leurre à la surface est toujours agréable mais que dire de la beauté d’un poisson qui monte et aspire dans un magnifique splash ce petit morceau de plastique ou de bois. Mais au-delà de ce plaisir visuel, le leurre de surface est redoutable car il se lance loin et permet de peigner vite de grandes étendues d’eau. C’est aussi le leurre idéal pour pêcher des zones très encombrées sans risque d’accrochage. Ce leurre est capable de faire venir des bars de très loin. Bien sûr il est aussi possible de faire de belles pêches aux appâts et nombreux sont les pêcheurs locaux qui pêchent au buldo et crevette.
Crédit photo : Erwan Balança
La traque des grogneurs
Pour l’heure il est temps de rejoindre Gaël Rognant notre guide pour une pêche en bateau. Cette zone est très riche et notre ami a déjà capturé une quarantaine d’espèces différentes. Aujourd’hui, nous retrouvons Gaël pour la recherche d’un poisson peu pêché : le rouget grondin. Le rouget grondin doit son nom aux bruits qu’il émet : lorsqu’il est stressé, le rouget grondin émet un son comparable à un grognement. Mais il possède aussi un physique original. Au premier coup d’œil on remarque sa couleur rouge sombre et ses immenses nageoires pectorales qui lui permettent de se déplacer sur le fond. Ensuite l’œil est attiré par sa tête allongée au profil concave qui possède de chaque côté de fortes épines latérales, utilisées pour fouiller le fond. On trouve des rougets grondins toute l’année sur nos côtes. Il vit sur des fonds, entre 20 et 200 mètres, préférentiellement sur des fonds de graviers ou de sables caillouteux. De comportement souvent grégaire, c’est un carnassier qui se nourrit de crustacés et de divers petits poissons. Pour le rechercher Gaël utilise les cartes Shom (Service hydrographique et océanographique de la marine). Le Shom est un service de l’État ayant pour mission de connaître et de décrire l’environnement physique marin. Il produit des cartes d’une grande précision.
Crédit photo : Erwan Balança
Grondins au tenya
Gaël va privilégier les fonds de maërl, ces fonds, constitués d’accumulations d’algues riches en calcaire, sont d’une très grande richesse et sont fréquentées par de nombreuses espèces. Pour éviter d’accrocher le montage, il privilégiera des zones plates car la technique lorsque l’on pêche au tenya consiste à gratter le fond. Pour Gaël, le poste idéal est un fond plat de merle, ou un mélange de merle et de sable, situé à proximité d’une tête de roche. La première dérive commence et comme nous l’avait annoncé notre pêcheur le premier poisson ne se fait pas attendre ! Gaël remonte un magnifique rouget grondin, le poisson est impressionnant avec ces larges nageoires pectorales écartées, cette première prise est de toute beauté. Sur la deuxième dérive nous ressentons une puissante aspiration. Après avoir attendu quelques dizaines de secondes, un ferrage ample, et cette fois c’est une belle dorade grise qui est prise. Les heures qui suivent sont à la hauteur de nos attentes les rougets grondins sont au rendez-vous ! Le tenya est redoutable dans ces eaux poissonneuses, nous capturons de nombreux poissons mais aussi une multitude d’espèces. Mais un avec le début du jusant un courant puissant se forme cela n’a pas échappé à notre ami. Pour Gaël, il n’y a pas à hésiter avec ce fort coefficient c’est l’heure de partir vers de nouvelles aventures et de traquer maître labrax. Ce coin de pêche est un vrai petit paradis.
Crédit photo : Erwan Balança
La presqu'île de Crozon
Aussi belle que mystérieuse, la presqu’île de Crozon a su conquérir le cœur des touristes en quête de sensations fortes, de farniente et de nature grâce à ses multiples atouts. Envie d’admirer quelques-unes des plus belles falaises du monde, rendez-vous du côté de Camaret-sur-Mer ou du Cap de la Chèvre où les falaises et les pointes se dressant sur plus de 100 mètres d’altitude sont plus qu’impressionnantes. Inscrites au patrimoine naturel de l’Unesco, elles offrent une vue splendide de l’anse de Morgat et se présentent comme des lieux de randonnées inédits. Ces joyaux géologiques sont d’ailleurs situés non loin du port sardinier et thonier de Morgat aux quais particulièrement animés à l’histoire bien mouvementée.
Contacts
Office de tourisme
Bureau de Crozon
Boulevard de Pralognan
29160 Crozon
Tél. : 0298270792
www.crozon-tourisme.bzh
Guide de pêche
Gaël Rognant est un guide très compétent et excellent pédagogue, il maîtrise de nombreuses techniques tant en eau douce qu’en mer.
Breizh pêche 29
9 rue de la fontaine
29150 Cas
Courriel : breizh.peche.29@live.fr
Tél. : 0615411649