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Débuter en surfcasting

Pour s’engager dans la pêche en surfcasting dans les meilleures conditions possibles, il faut y aller assez progressivement en faisant abstraction de certaines idées reçues. Voici quelques conseils bien utiles pour qu’après vos premiers pas, vous puissiez progresser au fil des lancers.

Le pêcheur en surfcasting ne doit rien ignorer de son terrain de jeu, c’est essentiel. Pour découvrir l’estran, rien de mieux qu’un fort coefficient de marée. On identifie le bas de plage qui sera notre cible privilégiée car, contrairement au haut, elle abrite la plus grande partie de la nourriture (vers, coquillages, crustacés). Parsemée de rochers, elle fixera encore davantage le poisson. D’abondantes laisses de mer, confirmant la présence au petit large d’un champ de laminaires, sont de bon augure. Les algues en décomposition abritent de petits organismes fouisseurs (puces de mer) dont raffolent les poissons.

Le principe du plomb posé sur le sable avant le lancer demande un peu de maîtrise. Le geste étant acquis, il permet de pêcher loin avec de très longs bas de ligne.
Crédit photo : Thierry Sauvin

Le bon moment

Pour débuter, choisissez un coefficient de marée moyen, 65 à 80. Une marée de vive-eau, au-delà de 95, se traduit par de forts courants qui décollent les lignes, et pose de gros soucis, la mer montant et descendant trop vite. Pour commencer, pêchez avec deux cannes maximum voire une seule si les conditions sont difficiles (vent latéral, mer agitée). Contrairement à certaines idées reçues, il n’est pas indispensable de lancer le plus loin possible. Au fil du temps, vous vous familiariserez avec des techniques de lancer plus performantes (plomb posé, pendulaire) mais il se peut que le poisson ne soit pas bien loin. Si vous utilisez deux cannes, installez un montage au large et le second près du bord.

. Quand la mer monte, il faut reculer. Une canne assez longue est utile ici.
Crédit photo : Thierry Sauvin

La bonne canne

Pour le choix de votre canne, il importe de bien cibler vos besoins : zone de pêche, poste fixe, pêche itinérante, maîtrise des lancers, poissons recherchés. Les modèles à emmanchements d’action de pointe progressive tendent à devenir la norme. Elles ploient en pointe puis, sous la traction, sur le premier tiers. Une canne longue (4,50 m) permet de lancer avec un long bas de ligne et de pouvoir dépasser le rideau d’algues qui, après un coup de vent, longe souvent la plage. Quant à sa puissance, tout dépend des conditions de pêche et de la technique choisie. Lorsque la mer est agitée et qu’un courant soutenu balaye la zone, il est utile d’augmenter le grammage du plomb. Une 100-250 g est un choix judicieux. En pêchant lourd, on réduit les problèmes de dérive et d’emmêlement. Par eau claire et lisse, en revanche, la réussite passera plus souvent par la discrétion, avec des montages fins et légers, comme ceux des pêcheurs méditerranéens. Une canne moins puissante (80-150 g voire 60-120 g) et plus sensible, souvent télescopique et d’action de pointe, est alors préférable. Équipée d’un scion très sensible, elle sera parfaite pour pêcher ces sacrés chipoteurs que sont les sparidés (marbrés, sars, daurades). Sur la côte atlantique, ce type de cannes convient pour le surf léger ou itinérant, en utilisant des montages peu lestés (50 à 80g), afin que le plomb, sous l’action du courant, glisse lentement sur les fonds de sable. Elles sont également idéales pour prospecter, à poste fixe, les zones abritées (rias, abers, rades).

Un moulinet bien rempli permet d’obtenir facilement les meilleures distances de lancers.
Crédit photo : Thierry Sauvin

Le moulinet

Traité anticorrosion et le plus étanche possible, le moulinet (taille 8 000 à 10 000) doit être équipé d’une bobine conique de grande contenance, minimum 300 m de 35/100. Cela permet de pêcher à reculer en restant le plus longtemps possible sur le bas de plage. En Méditerranée, sauf par mer agitée, mieux vaut pêcher plus fin (20 à 26/100). La bobine doit être parfaitement remplie pour gagner en distance. La vitesse de récupération doit être rapide (90 cm/tmv minimum) pour limiter le risque d’accrochage du plomb lors des récupérations. Le montage coulissant en dérivation avec coulisseau est l’un des meilleurs pour tromper les poissons les plus méfiants. Par mer calme, n’hésitez pas à allonger le bas de ligne, pour obtenir un comportement naturel de l’appât. Si la mer remue un peu, pour limiter les risques d’emmêlement, on réduit la longueur du bas de ligne ou on augmente son diamètre. Par vent fort et mer dégradée, un montage dit gros temps, à une ou deux empiles en potence, est préférable. On perd en discrétion et en sensibilité mais ça reste pêchant car les risques d’emmêlement sont limités.

Les appâts fragiles sont saucissonnés avec du fil élastique pour résister aux lancers.
Crédit photo : Thierry Sauvin

La présentation

Couteau, mye, bulot, crabe vert, lançon, sardine, maquereau, seiche, calamar… rien ne vaut un appât frais ou récemment congelé. Plus compliquée est la question de leur présentation car leur attractivité et leur résistance au lancer en dépendent. Si vous ne maîtrisez pas tout à fait les techniques permettant de lancer loin en douceur, mieux vaut pêcher plus court. Il existe néanmoins des montages longue distance qui protègent les appâts, type Impact Shield dont le bouclier limite les frictions lors du lancer. Ils conviennent bien aux esches fragiles, comme les vers par exemple. Pour les bouchées un peu plus volumineuses (sardine, crabe vert, couteau), il est préférable de bien les saucissonner avec du fil élastique fin. L’appât résiste alors à la violence des lancers et aux assauts du menu fretin ainsi que des crabes. Quoi qu’il en soit, il faut changer souvent d’appât surtout lorsque celui-ci est fragile (ver, pied de couteau). S’il séjourne trop longtemps dans l’eau, il perd sa qualité gustative. Si vous pêchez à reculer, un appât robuste (calamar, bulot) résiste mieux à tous les pique-assiette. La forme de cet appât a également son importance. Avec un tronçon de calamar, donnez-lui une forme de fanion pour qu’il reste dans un mouvement permanent très attractif.

Sur des sols durs, un trépied stable est un élément incontournable.
Crédit photo : Thierry Sauvin

Bien installée

Après avoir lancé, la canne est installée sur un pique, ou un trépied s’il est impossible d’enfoncer quoi que ce soit. Attention à son inclinaison. Trop à la verticale et fil trop tendu, le poisson sentira la résistance et n’engamera pas. Dernier petit conseil, si le fond est propre, sur le sable par exemple, récupérez lentement en faisant des pauses. Vous aurez sans doute la surprise de piquer un bar en pêchant ainsi… à la tirette !

Face à des poissons très chipoteurs, comme le sont tous les sparidés, finesse et discrétion sont des atouts essentiels.
Crédit photo : Thierry Sauvin

Têtes et bas de lignes

  • Un montage terminé par un long bas de ligne est difficile à lancer avec une canne trop courte, d’où l’intérêt d’opter pour une 4,50m. Il existe des montages permettant de plier ce bas de ligne avant le lancer (système déclencheur).
  • Sur la façade atlantique, un nylon de 35/100 peut recevoir une tête de ligne en 45/100 longue de deux fois la canne pour encaisser la puissance du lancer.
  • En Méditerranée, où l’on pêche plus fin, on pourra utiliser un arraché conique. Si votre bobine est garnie d’un nylon en 22/100, raccordez un arraché conique allant 45/100 du 24/100

Le langage des couleurs

Par le jeu des couleurs, il est possible, quand le temps est ensoleillé, de «lire» les fonds. Le bleu clair révèle faible profondeur et sable. Secteur à bars et poissons plats. Un bleu foncé signifie une zone plus profonde. Une transition bleu clair-bleu foncé souligne un tombant. Tant que le bleu domine, il y a tout lieu d’imaginer un fond sablonneux. Le marron clair révèle l’existence d’algues fixées à des rochers. Privilégiez alors les couloirs sablonneux. Le marron foncé ou le noir marque la présence de rochers couverts de moules, des postes à sparidés. Toute rupture de teinte indique toujours un tombant.

 

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