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Bien pêcher le bar aux leurres en été

La pêche aux leurres en saison estivale est propice pour la recherche du bar. Grâce à des eaux tempérées, on retrouve une nourriture variée sur de nombreux postes différents, avec une activité croissante des bars. Ces prédateurs sont actifs, néanmoins, ils se nourrissent à des moments bien précis de la journée. Dans ces conditions, nous allons faire le point sur l’approche à adopter, et sur les types de leurres que nous devons utiliser, afin d’en tirer le meilleur profit !

Grâce à la présence abondante de proies variées à cette saison, les bars ont l’embarras du choix sur leur alimentation. Pour cela, nous devons peaufiner nos approches techniques en saison estivale, avec une attention particulière pour capturer les bars aux leurres, et donc les inciter à mordre. Il est nécessaire de faire une analyse rapide sur les conditions de votre sortie, afin de choisir la bonne heure de pêche, la bonne dérive, et le choix des leurres, en fonction du fourrage rencontré sur chacune des zones de pêche.

La pêche à la volée au leurre souple est très efficace en été.
Crédit photo : Yann Cuvelier

Les différents types de postes

Le point positif en été est la diversité des postes que nous pouvons aborder au leurre. Ils sont tous très proches des côtes, et facilitent nettement nos phases de prospections. En effet, cette configuration permet de parcourir de courtes distances entre chaque poste, et nous offre également un temps supplémentaire sur notre journée de pêche, ce qui accroît considérablement le nombre de prises pour notre plus grand bonheur. Les plateaux rocheux constitués de roches émergentes sont des zones favorables pour la tenue des bars. Grâce aux mouvements induits par les marées, on retrouve en permanence une eau oxygénée et brassée qui amène de nombreuses petites espèces comme les éperlans, sprats et lançons. De plus, l’eau est plus trouble dans ces eaux vives, et cela rend les bars moins méfiants lorsqu’ils chassent.

Une première prise vite remise à l’eau
Crédit photo : Yann Cuvelier

Les sorties d’estuaires sont également des postes à privilégier en saison estivale. On retrouve ici un courant permanent et une eau teintée, qui regroupent une grande variété d’espèces. Ces secteurs fixent évidemment l’attention des bars sur ces points alimentaires, qui assurent une présence piscicole massive, tant que le mouvement des masses d’eaux génère un courant relativement soutenu. Les parcs ostréicoles sont également des secteurs très prisés en été, ils sont atypiques et disposent de tous les éléments nutritifs pour alimenter la chaîne alimentaire. Ils bénéficient d’ailleurs de nombreuses zones de replis. Selon le type d’élevage, on retrouve des étendues importantes de tables à huîtres et de bouchots à moules, que les bars occupent à marée haute. Pour conclure notre paragraphe sur la diversité des postes, les plages sont des zones sur lesquelles je pêche principalement en saison estivale. Chacune d’entre elles est différente, et possède des éléments clés en matière de typographie. Selon la configuration de la côte, certaines plages sont abritées, et le ressac est minime. On retrouve des fonds en pente douce recouverts de sables fins. Les lançons aiment ces zones et les bars abondent. On observe aussi des plages plus exposées aux vents dominants, qui sont quant à elles, creusées par les vagues qui cassent en bordure. Les fonds sont plus durs parsemés de petits galets et de sables épais, où les bars chassent et s’oxygènent dans les vagues formant des rouleaux. À noter que l’eau est aussi plus tempérée sur les plages du fait de la faible profondeur, ce qui favorise la concentration des petites espèces en fin de journée. C’est un point important qui favorise les pêches aux leurres pour le bar.

Rencontre magique avec une troupe de dauphins, c’est aussi ça la pêche en été
Crédit photo : Yann Cuvelier

Coefficient et marée

Les coefficients déterminent en quelque sorte le comportement des poissons, et notamment sur leurs présences à des heures bien définies de la journée. Il faut dire aussi que sur les postes nommés précédemment où la profondeur est faible, il est nécessaire de choisir de bons coefficients, afin de bénéficier d’une hauteur suffisante pour rencontrer les bars. Personnellement, je cible systématiquement mes sorties de pêche sur des marées comprises entre 70 à 90, où la hauteur d’eau peut varier de 1 à 6 m. Le changement de marée produit des eaux vives qui conduisent les poissons à suivre ces énormes masses d’eaux, et dans ces conditions, les petites espèces se laissent guider par les courants à chaque renverse. C’est un élément important à prendre compte, pour optimiser la pêche au leurre en saison estivale. De toute évidence et à cause de la morphologie des postes, la fin de montante reste le meilleur moment pour prospecter durablement ces postes peu profonds. Ces coefficients nous permettent de pêcher bien plus longtemps à mesure que la mer remonte. Elle recouvre lentement les secteurs propices, et par la même occasion, de nombreuses espèces suivent la montée des eaux en recherchant leur nourriture. Un autre facteur non négligeable auquel je me fie systématiquement, est l’échange thermique que l’on retrouve sur les bordures de côte. Quand la mer se retire, les rayons du soleil montent en température le sable et les galets, qui prennent plus de chaleur, et lorsque la mer recouvre de nouveau ces éléments, la température demeure plus élevée. Généralement à la mi-montante, les sternes entrent en action et plongent sans cesse pour chasser les proies. Vous disposez du même schéma sous la surface de l’eau, avec les bars actifs qui chassent dans les boules de sprats, de lançons ou d’éperlans. Profitez de ces heures de marées précises et du début de renverse pour appliquer vos techniques de pêche.

Joli poisson pris par l’auteur sur une plage à marée haute.
Crédit photo : Yann Cuvelier

Un ensemble léger

Étant donné que nous prospectons des zones peu profondes, l’usage d’un matériel léger est judicieux pour cette approche. Côté cannes, il est conseillé d’utiliser des modèles légers destinés à l’usage de petits leurres. Les modèles de puissance de 8 à 25 g disposent d’une bonne résonance et de scions fins, vous permettant ainsi de détecter plus facilement les touches timides, rapides pour certaines, grâce à la sensibilité très pointue qu’elles procurent lors de la touche. En ce qui concerne le moulinet, un gabarit 2500/3000 muni d’une tresse de 8 à 12/100 est à prévoir pour homogénéiser l’ensemble. L’usage de la tresse fine favorise davantage la perception des touches et permet aussi de pouvoir gagner en distance de lancer avec des leurres légers. À noter que l’usage de fluorocarbone en guise de bas de ligne est préférable en cette saison, afin d’optimiser la discrétion du montage. Sachant que les eaux sont limpides, ce fil sans mémoire et translucide permet de tromper les soupçons des bars méfiants, qui peuvent refuser une attaque sur le leurre.

Côté leurres souples, slugs et shads seront vos alliés.
Crédit photo : Yann Cuvelier

Des leurres minimalistes

Étant donné que l’alimentation des bars se fait sur de petites tailles de proies sur les postes ciblés, il est nécessaire d’utiliser des leurres qui se rapprochent le plus possible de leur goût du moment, afin de les leurrer à chaque dérive. La saison nous amène à utiliser un matériel léger, favorisant ainsi l’emploi de petits leurres souples armés de têtes plombées plus ou moins légères, en fonction de la force du courant et de la profondeur à laquelle se tiennent les poissons. Vous devez ruser en pêchant fin avec des leurres proportionnés à la taille du poisson fourrage. Si votre présentation de montage est grossière avec un leurre mal équilibré, les prédateurs actifs vont se méfier et ignorer votre leurre. Les tailles varient selon le fretin sur zone, si ce sont des lançons, favorisez l’emploi de slug entre 15 et 17 cm, armés de têtes plombées fuselées et fines de 10 à 20 g selon les conditions de pêche. L’usage de shads fonctionne parfaitement dès lors que vous décelez une présence de sprats ou de bancs d’éperlans. Le grammage varie entre 15 et 25 g, car un shad est plus dense dans sa conception. Ces deux modèles de leurres souples reproduisent parfaitement le type de fourrage cité, grâce à leur forme et la nage qu’ils reproduisent sous la couche d’eau de surface. Côté animation, la volée reste la technique la plus pertinente en saison estivale avec ces petits leurres. Pour le choix des couleurs, restez sur des coloris neutres et naturels, en évitant de préférence les modèles flashy en cette saison. Les leurres de surface et autres poissons nageurs sont également très efficaces sur les bars, le tout est d’animer votre leurre en effectuant une récupération rapide et saccadée, afin de les agacer davantage, et les inciter à porter l’attaque sur le leurre. Vous pouvez aussi lors de la récupération du leurre, marquer quelques pauses, parfois les bars réagissent mieux à cette méthode, ils bondissent sur le leurre dès que vous reprenez l’animation.

L’auteur cale ses sorties de pêche sur des marées comprises entre 70 à 90, où la hauteur d’eau peut varier de 1 à 6 m.
Crédit photo : Yann Cuvelier

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Magazine n°82 - juin-juillet-août 2021

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