Les sites du groupe Info6TM

L’Ain, la rivière aux sept ponts

L’Ain est l’une des rivières les plus emblématiques de France ! De très belles lignes de l’histoire de la pêche à la mouche sont écrites sur ses rives. Les plus grands noms s’y sont retrouvés, des milliers d’anonymes y ont usé leurs feutres. Bien que très souvent maltraitée par les activités humaines, elle semble ressusciter à chaque fois. Coincée entre Dombes, Revermont et Bugey, ses rives ne font que changer au fil des saisons.

Ici les bancs de graviers se déplacent, les fosses se creusent, d’autres se comblent. Des bras apparaissent, deviennent le lit principal, puis sont amenés à disparaître. Il est bien difficile de reconnaître la rivière d’une saison à l’autre tant elle change de morphologie et de population. C’est certainement ce qui la rend magique et impénétrable ! Suivez-nous pour une petite visite de cette rivière aussi mythique que mystique, la basse rivière d’Ain.

PONT DE NEUVILLE-SUR-AIN : C’est le pont des rendez-vous des pêcheurs sur la seconde catégorie de la rivière. Secteur de pêche à vue par excellence car jonché de petits barrages et de seuils, la densité de truites n’est plus ce qu’elle était, mais elle reste dans la mémoire de tous les amoureux de la rivière.
Crédit photo : Grégoire Juglaret

PONT DE PONT-D’AIN : C’est le pont le plus en amont de la première catégorie de la basse vallée de l’Ain. Entouré de veines, de plats, de fosses et de radiers, ce parcours est l’exemple même de ce qu’est la rivière sur son cours aval. Les pêches en sèche et à vue y sont reines, mais le fil et la noyée peuvent se révéler redoutables! Il est à noter que ce parcours est entièrement en no-kill pour les salmonidés, dans le cadre de la préservation de la souche locale de truite commune.
Crédit photo : Grégoire Juglaret

La carte

À la différence de l’immense majorité des cours d’eau français, c’est l’aval de la rivière d’Ain qui se trouve en première catégorie piscicole ! Plus exactement, la haute rivière d’Ain est également en première mais c’est son cours intermédiaire qui est classé en seconde sur plus de 80 km du fait de la succession d’un grand nombre de barrages hydroélectriques, dont le barrage géant de Vouglans. La rivière retrouve son cours naturel sur la commune de Pont-d’Ain où elle repasse en première catégorie jusqu’à sa confluence, 40 km plus en aval, avec le Rhône. C’est également ce cours aval qui définit son nom de basse rivière d’Ain et ce, du pied du barrage d’Allement jusqu’au Rhône sur la commune de Lagnieu.

PONT DE PRIAY : Priay se définit comme la « capitale » de la pêche de l’ombre et c’est entre sa place et son pont que sont écrites les plus grandes histoires des pêcheurs de la région et que la ville a gagné ses lettres de noblesse. C’est également ici que sont nées de grandes évolutions en ce qui concerne le matériel dédié à notre passion, issu des ateliers Marryat et de la réflexion de grands noms de la pêche comme Pascal Cognard et bien d’autres. Quelques mètres en aval du fameux pont, débute le premier des trois parcours no-kill du secteur géré par l’Aappma de l’Aupra.
Crédit photo : Grégoire Juglaret

PONT DE GÉVRIEUX : C’est le pont des amoureux du coup du soir. Lieu de la confluence avec la non moins mythique Albarine, c’est un parcours extrêmement changeant d’une saison à l’autre, mais ô combien réputé pour ses populations d’ombres. Il n’est pas envisageable de descendre sur la rivière sans passer par Gévrieux.
Crédit photo : Grégoire Juglaret

Les espèces ciblées

L’ombre commun
C’est l’espèce emblématique de la basse rivière d’Ain ! Tellement dominante que la rivière a été classée par le passé, rivière de première catégorie piscicole « principalement peuplée d’ombres », statut très spécifique qui permettait de pratiquer la pêche de cette espèce jusqu’à fin décembre, jusqu‘en 1994 ! Qui sait, peut-être qu’un prochain jour, cette possibilité nous sera à nouveau offerte ! Les populations d’ombres sont exceptionnelles depuis quelques années. Bien qu’impactées (entre autres) par les marnages, les épisodes caniculaires et l’augmentation des espèces prédatrices exogènes (harle bièvre, silure…), leurs populations peuvent varier fortement, mais se refont généralement assez rapidement. Actuellement exceptionnelle, la densité d’ombres sur l’Ain en fait le poisson emblématique de la rivière et absolument pêchable à toutes techniques et notamment en sèche !

La truite
C’est le Graal de la rivière d’Ain ! Ce poisson d’exception par sa morphologie et sa robe hante les rêves des passionnés que nous sommes. Bien que ses populations soient bien plus faibles qu’avant la sécheresse de 2003, il n’est pas rare d’en croiser plusieurs durant une journée de pêche et d’avoir une chance unique de prendre un poisson en tout point exceptionnel. Facilement gobeuse en période d’éclosion, on la traque principalement en pratiquant en nymphe à vue, avec des pheasant tail classiques ou des gammares ! Les prises accidentelles La rivière d’Ain est non seulement peuplée en salmonidés mais beaucoup d’autres espèces y cohabitent. Parmi les carpes, les brochets, les perches ou encore le tant redouté silure, le barbeau est très présent. C’est un poisson de sport d’exception. Les combats qu’il offre en font un poisson joker extrêmement intéressant à pêcher à vue ou au fil.

Les pêches à pratiquer

La pêche en sèche
C’est bien souvent la pêche reine ! Les ombres de l’Ain ont véritablement les yeux en l’air et, que ce soit sur les gobages des grands plats ou en pêchant l’eau sur les zones plus rapides, il y a toujours des poissons à faire en surface, en journée comme au coup du soir ! La pêche en nymphe à vue La technique est efficace sur l’Ain. Ses eaux limpides offrent deux approches possibles de cette pêche. Soit une pêche de traque à la recherche d’une grosse truite, mais qui peut s’avérer frustrante (mais d’autant plus excitante), le nombre d’occasions dans une journée n’étant pas très important. Soit une pêche des ombres en fin de plats, qui peut parfois être exceptionnelle en attendant les gobages, avec un nombre important de chances de prendre des poissons de belle taille, et même régulièrement de plus de 45 cm et pourquoi pas de tomber sur un poisson record !

La pêche au fil
Extrêmement efficace dans les veines et les différents profils de courant de la rivière, elle nécessite une bonne maîtrise, car il faut, pour en tirer le meilleur, passer régulièrement d’une pêche très légère à une pêche extrêmement lourde (avec des mouches de plus de 2 grammes).

La pêche en noyée
C’est la pêche de prospection par excellence ! Elle permet de trouver rapidement les zones où se concentrent les poissons actifs. Truites et ombres y répondent très bien, ce qui permet, une fois les premières touches enregistrées de se concentrer sur des zones précises.

PONT DE CHAZEY : Le pont ou les ponts de Chazey! Entre le pont du chemin de fer, celui de la nationale et celui de l’autoroute, on s’y perd! Mais il y a toujours un bon point de repère pour indiquer un poisson record au copain qui passera après! C’est également de part et d’autre de ce pont que l’on peut pratiquer sur le no-kill intermédiaire de l’Aupra.
Crédit photo : Grégoire Juglaret

Les AAPPMA

Amont : ce secteur de 10 km est géré par l’Aappma PPVA. Parcours de seconde catégorie, il est plus pratiqué pour la pêche des truites à vue bien qu’il soit également bien peuplé en carnassiers (brochets et silures) et que les courants abritent quelques populations d’ombres. Les pentes y sont relativement faibles du fait qu’il soit morcelé par plusieurs « petits » barrages. Rens. : www.peche-protection-vallee-ain.fr
Intermédiaire : ce secteur de 8 km entre le barrage d’Oussiat et l’aval de la commune de Varambon est en deuxième catégorie sur sa partie amont et en première sur la partie avale. Ce secteur de plus de 5,5 km (lots B20 et B21) est entièrement classé en no-kill salmonidés.
Rens. : https://aappma-pla.fr
Aval : l’Aappma de l’Aupra (Active union des pêcheurs de la rivière d’Ain) gère les 35 km aval de la basse rivière d’Ain. Même si l’ensemble du parcours est pêchable à la mouche, on trouve trois parcours no-kill particulièrement adaptés à notre pratique sur les communes de Priay, de Pont-de-Chazey et de Blyes.
Rens. : www.basserivieredain.fr

Nous ne rentrerons pas ici dans les détails des actions menées par ces trois Aappma pour la protection de la rivière, tellement leurs engagements sont nombreux, mais nous vous invitons par ces lignes à aller visiter leur site Internet afin de vous rendre compte très précisément de leur investissement pour la pêche et la protection du milieu aquatique.

Conclusion

La basse rivière d’Ain a fait rêver des générations de pêcheurs et a créé de véritables vocations. Elle a fait naître un nombre incalculable de pêcheurs à la mouche, fait fantasmer tous les passionnés pour tous les gobages d’ombres à la belle saison et pour une hypothétique truite géante vivant dans ses fosses. Cette rivière est certainement l’une des plus fantastiques d’Europe et malgré les agressions qu’elle subit, elle renaît, comme le phénix, à chaque fois de ses cendres. Bien que ce qu’ont connu nos aînés n’est plus, elle était, et restera un joyau français et européen, à découvrir pour certains, mais à défendre par nous tous.

Nikola Mandic, président de la fédération de pêche de l'Ain
Crédit photo : Grégoire Juglaret

Le mot du président, Nikola Mandic

Nikola Mandic a été fraîchement élu à la tête de la fédération de pêche de l’Ain. Bien connu des pêcheurs locaux pour son investissement pour la sauvegarde de la rivière, ce pêcheur à la mouche de 39 ans (certainement un des plus jeunes présidents de fédération en France) vient d’accéder au poste de président pour s’engager encore plus pour la préservation des milieux et la gestion de la pêche dans le département : « Je me suis installé dans l’Ain en 2009 pour cette rivière et les truites qu’elle abrite. C’est ma volonté de les défendre qui m’a poussé à m’investir autant dans le bénévolat et je ne le regrette pas, car il n’y a pas que les truites qui sont extraordinaires dans cette vallée : j’ai rencontré des bénévoles hors norme dans toutes les Aappma de la rivière : Lutte contre EDF et les éclusées, la thermie, le taux d’oxygène, la régulation des cormorans, le braconnage, les pollutions, cette rivière souffre de beaucoup de maux, mais les gens d’ici sont de véritables combattants et ne laissent aucun problème de côté, et c’est certainement grâce à eux que l’on prend.
 

Les renseignements

Pour ce qui est des débits, la rivière est pêchable de partout à moins de 20 m3 (à la station de mesure de Pont-d’Ain), idéale pour l’activité à 30 m3, et pêchable par endroits jusqu’à 100 m3. Référez-vous à Vigiecrue pour obtenir les débits.
www.vigicrues.gouv.fr
www.federation-peche-ain.com

Où trouver les cartes de pêche ?
Le plus simple est de vous connecter sur le site www.cartedepeche.fr, puis de télécharger votre carte en la commandant sur l’une des trois Aappma de la basse rivière d’Ain précédemment citées.

Le passage incontournable
Basé sur la commune de Priay, au centre des parcours, le magasin de pêche local est le Thymallus. Expert en pêche à la mouche, ancien membre de l’équipe de France, Gérald Garcia vous conseillera au mieux sur les meilleures approches du moment !
 

 

"Pour recevoir chaque semaine toutes les actus de la pêche, nos concours, nos bons plans, nos sorties vidéos, nos articles gratuits et bien plus encore... inscrivez-vous vite à notre Newsletter !"

Je m’inscris à la newsletter

En France

Magazine n°151

Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15