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Comment choisir son gilet et son chest pack quand on débute à la mouche ?

Que l’on soit un aficionado du chest pack ou un inconditionnel du bon vieux gilet, chacun de nous ne jure généralement que par l’un ou par l’autre. En revanche, celui qui débute peut se retrouver perdu au moment de faire son choix. Zoom sur deux incontournables de la pêche à la mouche et leurs spécificités.

On connaît tous bien le gilet de pêche, mais peut-être moins le chest pack… En tant que « pack poitrine », ce dernier est composé la plupart du temps d’une ou deux sacoches séparées au niveau de la poitrine. Certains modèles comportent également un sac à dos. Toutes les sacoches sont compartimentées. Cet ensemble, relié par des sangles réglables et ergonomiques, s’enfile comme un gilet (pour les modèles à deux sacoches) ou par le haut du corps (pour les modèles à une seule sacoche).

Un exemple de chest pack à deux compartiments séparés qui offre un peu plus de rangement au pêcheur.
Crédit photo : Bernard Galliano

Plus léger qu'un gilet

À la mode depuis quelques années, le chest pack a de solides arguments pour défendre sa place face à son confrère… Les enfants ou adolescents qui débutent trouveront dans le chest pack un accessoire évolutif qui s’adaptera à leurs morphologies et suivra leur rythme de croissance au fil du temps sans engendrer d’autres dépenses. Ce qui permet aux parents de faire des économies certaines à long terme. Grâce à son look sympa, il traverse les générations et plaira tout autant aux jeunes qu’aux personnes plus âgées. Il offre également une grande liberté de mouvements et ses fines sangles ne forment aucune entrave à la gestuelle, ce qui est bien utile dans l’apprentissage. Le pêcheur reste libre de ses gestes tant sur les pêches courtes que sur les pêches à distance. À vide, cet aspect épuré diminue considérablement son poids, bien inférieur à celui du gilet. Avec son faible encombrement, ce point est à prendre en compte pour les pêcheurs marcheurs ou encore les pêcheurs en lac d’altitude qui pourront mettre le chest pack dans leur sac à dos avant d’effectuer la randonnée. Sa petite taille est parfaitement adaptée aux courtes sessions où quelques mouches, quelques outils et un peu de matériel consommable suffiront à prendre du plaisir. Tout est concentré sur la même partie avant, ce qui permet de vite aller à l’essentiel et d’optimiser le temps disponible.

Un passe-partout

Le chest pack est également « passe-partout » et s’infiltre facilement à travers les zones encombrées sans s’accrocher. Certaines marques proposent aujourd’hui, en plus des classiques fermetures Éclair, des modèles avec de puissants systèmes aimantés. Ces derniers présentent plusieurs atouts, notamment celui d’éviter l’enroulement du fil autour des curseurs en action de pêche. Le gain de temps est aussi l’un des facteurs décisifs sur ce genre d’équipement (d’ailleurs apprécié des compétiteurs). Ces mêmes marques ont également dans leurs gammes des variantes du même principe adaptées pour la pêche telles que des sacs bandoulières et autres « bananes ». Pour les moins bonnes notes, les chest packs ont tendance à pencher vers l’avant, du fait du stockage concentré au niveau de la poitrine. Les modèles avec sacs à dos intégrés ont alors ma préférence et offrent des espaces de rangement supplémentaires. Il faudra également ce supplément pour ranger le « cassecroûte », la poche à eau ou encore un vêtement imperméable par temps de pluie. Le but premier de ces produits étant de rester « light », ils n’auront jamais la même capacité de rangement qu’un gilet haut de gamme. Cette partie avant, relativement imposante, peut aussi gêner lors de la marche. Enfin, le réglage du chest pack devra être parfaitement effectué (proche du corps) sous peine de créer un déséquilibre et donc un inconfort en action de pêche.

En initiation, il est important de pouvoir s’adapter à toutes les conditions pour faire prendre des poissons au pêcheur. Un bon gilet est alors à privilégier.
Crédit photo : Bernard Galliano

Les avantages du gilet

Le gilet Il équipe tous les pêcheurs depuis la nuit des temps et, malgré la concurrence, il semble traverser les années avec une certaine quiétude. Il s’agit d’un indémodable encore bien apprécié et, même si sa capacité de stockage varie entre l’entrée de gamme et le haut de gamme, elle reste souvent plus élevée que celle des chest packs. Les nombreux accroche-accessoires permettent au moucheur une accessibilité directe et rapide à chacun d’entre eux. On ne cherche pas ses accessoires, on les a directement à portée de main. Avec un petit piquenique à l’arrière, le parfait équilibre du gilet en fera un partenaire idéal pour les longues sessions. Durant celles-ci, on est parfois obligé de passer rapidement d’une technique à l’autre avec des poissons qui se nourrissent de proies variées dans différentes couches d’eau. Des espèces autres que les salmonidés peuvent également s’activer. Il serait alors dommage de passer à côté d’un beau chevesne et autre barbeau à pêcher en nymphe. Il nous faudra donc plusieurs boîtes garnies de sèches, nymphes, noyées ou streamers. Même peut-être plusieurs bas de ligne et, dans ce cas, le gilet remplit parfaitement ses fonctions. Cependant, une bonne organisation est de rigueur, sous peine de s’y perdre rapidement. À l’inverse du chest pack qui, rappelons-le, concentre la totalité de notre matériel sur l’avant, le gilet possède quant à lui plusieurs poches et tout doit être rigoureusement rangé à sa place à chaque utilisation…

Des utilisations différentes

Avant de choisir, nous devons savoir quelles seront nos pratiques principales en rivières. Autrement dit, sur quels types de parcours allonsnous le plus souvent pêcher? Des sessions de combien de temps? Sous quelle fréquence et avec quelle technique? L’espèce recherchée peut également avoir son importance sur le choix final ainsi que les conditions du moment. Par exemple, si l’on décide de pêcher exclusivement le barbeau, il est évident que les boîtes de sèches resteront à la maison. Idem lors d’un coup du soir en sèche. Nos amis bien actifs en surface nous permettront ici de ne pas prendre nos boîtes de nymphes. En revanche, lors de longues sessions avec des poissons pouvant changer de comportement à tout moment, il faudra avoir toutes ses « armes » avec soi et pouvoir passer rapidement d’une technique à une autre. Ces critères font partie de ceux définissant le choix d’un gilet ou d’un chest pack et sont étroitement liés aux spécificités de chacun d’eux…

Avantage chest pack

Dans l’absolu, il peut y avoir une évolution du matériel en corrélation avec l’élévation progressive du niveau du pêcheur. C’est-à-dire que ce dernier peut tout à fait démarrer avec un chest pack en pratiquant une pêche mono technique en sèche pour ensuite se diriger progressivement vers un gilet qui lui permettra de transporter davantage de matériel lors de ses sessions en nymphe au fil, à vue et autres. À titre personnel, j’ai toujours été fan du gilet. Pas vraiment par son côté pratique, mais plus par gain de temps entre chaque partie de pêche. Pas besoin de « vider ses courses » à la fin de la journée pour ensuite recharger avec les mouches du lendemain. Tout le matériel reste à l’intérieur et garde sa place tout au long de la saison. Les points cités plus haut entrent aussi évidemment en compte. Les artificielles efficaces la veille restent sur le patch, un petit réassort de temps en temps pour être sûr de ne manquer de rien, et c’est reparti ! En revanche, quand cela est possible, j’invite les moucheurs en herbe à démarrer en sèche avec un chest pack pour toutes les raisons citées dans cet article. 

Un gilet organisé avec les boîtes de mouches dans les parties basses.
Crédit photo : Bernard Galliano

Exemple de rangement de gauche à droite sur un gilet JMC Specialist V4

Côté gauche partie haute :

  • poche 1 avec bobines de Nylon de différents diamètres;
  • poche 2 avec bas de ligne et « queues-de-rat » de rechange, patch mouches à l’extérieur;
  • accroche-accessoires avec coupe fil multifonction et récupérateur de fil.

Côté gauche partie  basse :

  • poche 3 avec boîte double face de mouches sèches et noyées;
  • poche 4 avec boîte de nymphes peu ou pas lestées ;
  • flacon de solution hydrophobe;
  • graisses diverses.

Côté droite partie haute :

  • poches 1 avec bobines de fluorocarbone de différents diamètres;
  • quatre bobines de fil de pointes de différents diamètres;
  • accroche-accessoires avec sèche mouches.

Côté droit partie basse :

  • poche 2 avec boîte double face remplie de nymphes tungstène sur hameçons jigs + streamers ;
  • poche 3 avec boîte double face remplie de nymphes tungstène sur hameçons droits ;
  • graisse fluorescente.

Les papiers, cartes de pêche, téléphone et autres restent dans les poches intérieures. Les poches dorsales reçoivent la bouteille d’eau et/ou le casse-croûte et l’anneau du haut sert à accrocher l’épuisette. Les coupes des gilets peuvent changer d’un modèle à l’autre. Il est alors nécessaire, lorsqu’on pratique en wading, de partir sur une coupe haute qui tiendra le matériel en dehors de l’eau pendant vos sessions de pêche.

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