Partie 1 : l'Araignée, la Palmer, la double Collerette, Helk Hair Caddis et Oreille de lièvre
Partie 2 : le Voilier, la noyée Perdrix, la Palaretta, la Pheasant Tail et la nymphe type Oreille de lièvre à bille pour la pêche au fil.
1 L’araignée
Le montage araignée : l’imitation d’éphémère adulte par excellence ! Ce montage se devra d’être décliné dans toutes les tailles et dans une large palette de couleurs pour coller à tous les types d’éclosions. Le montage de base est très simple, mais pour le rendre véritablement efficace, on se concentrera sur des détails qui font toute la différence. D’une part, la qualité des plumes. Pour avoir une imitation pêchante et durable, nous choisirons un hackle de coq dont le rachis devra être fin (pour ne pas vriller au montage), d’une brillance parfaite, d’une densité de fibres pas trop importante (exit les lancettes) et sans aucune base duveteuse. À partir de là, il faudra se concentrer sur les proportions.
Caractéristique capitale : les proportions
Une mouche bien proportionnée garantira une meilleure pêchabilité et une durabilité plus importante. Son équilibre assurera la flottaison haute recherchée et une stabilité importante sur l’eau, ce qui fait qu’elle se positionnera toujours parfaitement à la surface. Cela diminue les risques de microdragage (car mieux ancrée à la surface de l’eau), ainsi que les risques de vrillage et de noyage prématuré.
Utilisation
On se servira d’un montage araignée en sèche ou en tandem, lorsque les poissons sont focalisés sur les imagos d’éphémères. Il ne restera plus qu’à jouer sur la taille et la couleur du jour pour coller au mieux à l’éclosion du moment.
Matériaux
- Hameçon : DR40BL du 12 au 16
- Fil : 8/0 jaune pâle
- Cerques : coq gris
- Hackle : coq gris
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
2 Le palmer
Voici une mouche 4x4 ! Ce montage d’ensemble a fait prendre un nombre incalculable de poissons à ses utilisateurs. Malheureusement, cette dernière décennie, elle a eu tendance à disparaître des boîtes au profit de mouches considérées plus techniques. Dans sa version la plus célèbre, la french tricolore d’Henri Bresson, elle est composée de trois plumes de couleurs différentes. Dans le montage initial, une seule est utilisée et il est bon de la décliner en plusieurs tonalités pour répondre à de nombreuses situations.
Caractéristique capitale : la qualité des plumes
Le palmer possède des caractéristiques indéniables telles que la visibilité et la hauteur de flottaison. Cependant, cette dernière contraint bien souvent l’utilisateur à l’emploi de gros diamètres de pointe pour éviter le vrillage. Ce problème peut être fortement limité par l’emploi de plumes de qualité. Elles devront avoir un rachis fin, peu chargé en fibres qui seront impérativement fines et parfaitement droites afin d’éviter une action d’hélice lors des lancers. De même, sur une plume de cou, il est nécessaire de n’utiliser que la partie rigide des fibres. Celles qui ont une base duveteuse et souple n’assurent pas la rigidité du hackle qui garantit la tenue sur l’eau et se mouillent très rapidement, ce qui fera vite couler la mouche et ne permettra pas de la sécher correctement.
Utilisation
C’est la mouche reine des eaux rapides dès lors que l’on pêche l’eau en sèche. Mouche d’ensemble, elle couvrira une plage d’utilisations extrêmement large. Son atout majeur, la hauteur de flottaison, fait qu’elle peut décider un poisson de loin. Attention, cette mouche a beau être « has been », elle n’en est pas moins hyper efficace, notamment du fait que les poissons ne la voient plus au bout de la ligne de bon nombre de pêcheurs !
Matériaux
- Hameçon : DR40BL du 12 au 16
- Fil : 14/0 Noir
- Hackle : plume de cou de coq gris foncé
- Attention, on ne chargera pas trop en enroulement d’hackle, ce qui favoriserait le vrillage et l’incapacité à la mouche de se sécher durant le lancer.
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
3 La double collerette
Parmi les incontournables, la double collerette fait partie des montages fondamentaux à posséder dans sa boîte. Imitation rustique mais très efficace d’un grand nombre d’éphémères, cette mouche permet de faire face à des situations de pêche très différentes. C’est l’équilibre entre les deux hackles mais aussi leur transparence qui donnent à cette artificielle son pouvoir attractif sur les truites et les ombres. Déclinée en différentes teintes et tailles, elle fait et fera encore longtemps le bonheur des pêcheurs à la mouche sur de nombreuses rivières.
Caractéristique capitale : l'enroulement des hackles
Tout comme pour le palmer, la qualité des plumes est incontournable. Les mêmes caractéristiques peuvent être appliquées pour la double collerette. Un point très important également, et qui peut être transposé au palmer, est la qualité de l’enroulement des deux hackles. D’une part, il est bon qu’il ne soit pas trop dense pour éviter une trop grande prise à l’air durant le lancer. D’autre part, il est important que les fibres ne se croisent pas afin que le hackle se vide parfaitement de son eau dès le premier faux jet. Enfin, le hackle arrière doit être légèrement plus court que celui de tête afin d’avoir une forme conique de l’imitation, avec une tête positionnée vers le haut pour qu’elle ne soit pas en position de plonger sous la pellicule au moment de l’arraché. Dans le cadre de l’utilisation de deux couleurs de plumes différentes,
on utilisera la plus foncée en tête.
Utilisation
Au même titre que le palmer, la double collerette (appelée parfois merlinoise), cette fameuse mouche, chère à Charles Gaidy, est assez délaissée aujourd’hui. Complémentaire du palmer, notamment lorsque les rivières sont plus calmes, elle est une mouche d’ensemble redoutable.
Matériaux
- Hameçon : DR40BL du 12 au 16
- Fil : 8/0 rouge
- Hackle arrière : 1 plume de cou grizzly
- Hackle de tête : 1 plume de cou gris
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
4 Elk Hair Caddis
Le sedge est une imitation incontournable, tellement les rivières et ses berges sont riches d’insectes dont la silhouette générale est proche de celle des tricoptères. De ce fait, notre sedge, en plus d’être une mouche imitative, est une fantastique mouche d’ensemble! Ici, nous allons voir une version simplifiée de l’Elk hair caddis où le seul élément de flottaison sera l’aile. Contrairement au montage d’origine avec son hackle de corps en palmer, celle-ci aura une flottaison plus basse comme un insecte englué dans la pellicule de l’eau.
Caractéristique capitale : la régularité de l’aile
Pour tirer toute l’efficacité de ce montage, une condition est à respecter impérativement : la régularité de l’aile en cervidé. Pas assez fournie, la mouche ne tiendra pas la surface, trop chargée, on ratera des poissons au ferrage. Trop longue ou trop courte, elle sera déséquilibrée. Si l’aile n’est pas égalisée, la mouche ne sera pas stable, ni en lançant ni à la surface de l’eau… C’est pour toutes ces raisons que l’on va équilibrer au mieux notre imitation, de premier aspect, extrêmement simpliste.
Utilisation
On ne sait pas trop quelle mouche accrocher… On accroche un sedge, on ne se trompera jamais beaucoup ! Une valeur sûre est le Elk hair caddis. Ce montage est un 4x4 offrant une plage d’utilisation extrêmement large. Sèche pure, tandem, réservoir, et même en top dropper sur un train de noyées, cette mouche est hyperversatile !
Matériaux
- Hameçon : DR40BL du 12 au 16
- Fil : 8/0 noir
- Corps : dubbing de lièvre olive
- Cerclage : fil de cuivre
- Aile : chevreuil naturel
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
5 Oreille de lièvre
Quand on parle d’oreille de lièvre, on désigne une mouche dont le matériau principal est ce dubbing extrêmement maniable et polyvalent, qui peut s’accorder à tout type d’imitation et se marier à beaucoup d’autres matériaux, de la bille au hackle de coq.
Caractéristique capitale : la texture du dubbing
Cette appellation d’oreille de lièvre est très souvent générique et désigne de nos jours un peu tous les dubbings de l’animal, quelle que soit la partie de son corps, pas exclusivement les oreilles, mais également le masque entier ou le dos. Chacune de ces zones aura des qualités différentes ou complémentaires.
Utilisation
Ce modèle est déclinable dans toutes les tailles car il représente une larve d’éphémères au moment de son ultime mutation. Il sera utilisable principalement sur des zones relativement calmes, sur lesquelles les poissons peuvent être sélectifs. Pour en obtenir le meilleur, pensez à dégraisser votre pointe !
Matériaux
- Hameçon : DR40BL du 12 au 20
- Fil : 8/0 noir
- Cerques : oreille de lièvre
- Abdomen : dos de lièvre
- Thorax : masque de lièvre
- Cerclage : tinsel plat perle
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Crédit photo : Grégoire Juglaret
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