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10 mouches fondamentales (Partie 2)

Grégoire Juglaret vous propose un dossier montage qui lui tenait particulièrement à cœur, car il touchera une majorité de monteurs. D’une part, pour les plus novices d’entre nous, ces pages leur permettront de constituer une boîte parfaitement cohérente. Ces dix mouches simples, déclinées en taille et en poids (pour ce qui est des nymphes) leur feront prendre des poissons sous tous les cieux. D’autre part, les pêcheurs plus expérimentés trouveront dans ce dossier des caractéristiques techniques qui offriront à ces mouches, pourtant rudimentaires, des qualités optimisant leur action. Toutes les mouches présentées ici sont montées avec peu de matériaux, peu onéreux, et extrêmement faciles à trouver dans le commerce. Avec un petit tour de main, toutes ces mouches pourront être montées en moins de cinq minutes. En partant de ces bases, vous obtiendrez une boîte simple, polyvalente et capable de prendre du poisson dans toutes les conditions et sous tous horizons.

Partie 1 : l'Araignée, la Palmer, la double Collerette, Helk Hair Caddis et Oreille de lièvre
Partie 2 : le Voilier, la noyée Perdrix, la Palaretta, la Pheasant Tail et la nymphe type Oreille de lièvre à bille pour la pêche au fil.

6 Le Voilier

Pour cette mouche, la référence est faite à l’utilisation d’une aile en plume de croupion de canard. Cette plume a des caractéristiques qui lui donnent une flottaison exceptionnelle. Naturellement grasse, elle a également une densité extrêmement faible, notamment au niveau de son rachis. Concernant le voilier, nous n’utiliserons pas le rachis, c’est donc sa première qualité qui nous intéressera.

Caractéristique capitale : la qualité des plumes

Le palmer possède des caractéristiques indéniables telles que la visibilité et la hauteur de flottaison. Cependant, cette dernière contraint bien souvent l’utilisateur à l’emploi de gros diamètres de pointe pour éviter le vrillage. Ce problème peut être fortement limité par l’emploi de plumes de qualité. Elles devront avoir un rachis fin, peu chargé en fibres qui seront impérativement fines et parfaitement droites afin d’éviter une action d’hélice lors des lancers. De même, sur une plume de cou, il est nécessaire de n’utiliser que la partie rigide des fibres. Celles qui ont une base duveteuse et souple n’assurent pas la rigidité du hackle qui garantit la tenue sur l’eau et se mouillent très rapidement, ce qui fera vite couler la mouche et ne permettra pas de la sécher correctement.

Utilisation

C’est la mouche reine des eaux rapides dès lors que l’on pêche l’eau en sèche. Mouche d’ensemble, elle couvrira une plage d’utilisations extrêmement large. Son atout majeur, la hauteur de flottaison, fait qu’elle peut décider un poisson de loin. Attention, cette mouche a beau être « has been », elle n’en est pas moins hyper efficace, notamment du fait que les poissons ne la voient plus au bout de la ligne de bon nombre de pêcheurs !

Matériaux

  • Hameçon : DR40BL du 12 au 16
  • Fil : 14/0 Noir
  • Hackle : plume de cou de coq gris foncé
  • Attention, on ne chargera pas trop en enroulement d’hackle, ce qui favoriserait le vrillage et l’incapacité à la mouche de se sécher durant le lancer.

Fixer le fil de montage en tête et descendre à la courbure. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Fixer le fil de cuivre. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Former le corps en dubbing de lièvre, sans le twister. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Cercler le corps. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Fixer les fibres de CDC en utilisant l’équivalent de deux plumes, pointe dans le sens de la tête et former un dubbing non twisté et plus aéré que le précédent. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Enrouler ce dubbing, deux tours derrière l’aile. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Un tour devant en rabattant l’aile à l’arrière. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret

7 La noyée perdrix

Une noyée de base qui vous accompagnera tant en rivière qu’en lac, sur du poisson sauvage ou surdensitaire.

Caractéristique capitale : le type de plume

Déclinable dans toutes les tailles et adaptable à souhait, le modèle présenté ici est monté avec un corps olive, mais peut se faire avec toutes les couleurs de dubbing disponibles, qu’il soit naturel ou synthétique.

Utilisation 

Cette mouche est idéalement à utiliser en tant que top dropper (sauteuse) sur un train de trois mouches, mais elle peut se décliner avec une bille en laiton en tête et alors être utilisée en mouche de pointe. Particulièrement efficace en début d’éclosion de sedges, elle ne quittera pas vos bas de ligne !

Matériaux

  • Hameçon : CA20bl du 10 au 14
  • Corps : 8/0 noir
  • Corps : dubbing de lièvre olive
  • Cerclage : lure fil noir
  • Hackle : plume de perdrix grise

Fixer le fil de montage en tête et descendre à la courbure.
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Fixer le lure fil. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Préparer un dubbing de lièvre non twisté mais assez serré. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Former le corps. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Cercler le corps. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Fixer la plume par sa pointe. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Former un thorax en dubbing assez aéré. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Enrouler deux tours de plume. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Couper l’excédent de la plume, former la tête et faire le nœud final
Crédit photo : Grégoire Juglaret

8 Palaretta

La noyée par excellence! Ce montage espagnol très utilisé en rivière est redoutable en lac, notamment sur des poissons sauvages.

Caractéristique capitale : l’angle de la collerette

Pouvant être positionnée à tous les postes sur le train de trois mouches, on s’assurera cependant que celle de pointe ait l’aile la plus horizontale possible pour une meilleure pénétration dans l’eau, alors que la sauteuse pourra avoir sa demi-collerette à 90° de la hampe pour ralentir son immersion et déplacer beaucoup.

Utilisation

Un grand classique des mouches noyées imitant une sedge en dérive. Elle sera le complément parfait de la noyée en perdrix en tant que mouche intermédiaire (si on utilise une noyée plombée en pointe) ou en mouche de pointe.

Matériaux

  • Hameçon : CA20bl du 10 au 14
  • Corps : floss jaune pâle
  • Cerclage : lurefil noir
  • Vernis : résine UV fine (remplaçant les traditionnels vernis rapides)
  • 1/2 Hackle : pelle de coq pardo flor de escoba ou corrézien gris bleu
  • Tête : fil 14/0 noir

Fixer le fil de montage en tête et descendre à la courbure. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Fixer le lure fil et former le corps avec le fil de montage en forme de goutte d’eau. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Cercler le corps avec le lure fil. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Résiner le corps. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Former l’aile avec une vingtaine de fibres de coq d’une longueur égale à celle de la hampe. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Nouer et couper le fil de montage. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Attacher le 14/0 noir et former la tête.
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Faire le nœud final et vernir
Crédit photo : Grégoire Juglaret

9 Pheasant Tail

Chère aux pêcheurs à vue et notamment aux FrancsComtois, cette mouche, très proche du montage originel de Sawyer, est un indispensable dans une boîte de nymphes.

Caractéristique capitale : la densité

Déclinable en plusieurs couleurs mais également en plusieurs densités en y ajoutant une bille ou seulement quelques enroulements de fil de plomb en sous corps, cette mouche fera le tour du monde sans jamais être « à côté du vélo » tellement elle est polyvalente.

Utilisation

C’est la nymphe de base dans une boîte d’imitations légères ! À vue comme au fil plaqué (avec utilisation d’un bas de ligne dégressif) ou même en potence avec l’emploi d’une nymphe lourde en pointe, elle sera notre alliée principale quand la rivière est bien peuplée de larves d’éphémères de n’importe quelle espèce.

Matériaux

  • Hameçon : DR40BL du 12 au 20
  • Fil : cuivre 10/100 cuivre
  • Cerques : queue de faisan
  • Thorax : queue de faisan
  • Abdomen : queue de faisan
  • Cerclage : cuivre 10/100 cuivre
  • Tête : cuivre 10/100 cuivre

Démarrer le sous-corps juste derrière la tête et descendre à la courbure.
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Positionner les cerques, conserver l’excédent de cuivre et de faisan. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Faire le sous-corps légèrement conique avec le fil de cuivre. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Enrouler le faisan à spires jointives jusqu’au niveau de la tête. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Cercler le corps avec le fil de cuivre laissé en attente. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Bloquer le cerclage et former la tête avec le fil de cuivre. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Faire un nœud demi-boucle et encoller la tête avec une colle cyanoacrylate.
Crédit photo : Grégoire Juglaret

10 Nymphe type oreille de lièvre à bille pour la pêche au fil

S’il n’en restait qu’une, ce serait celle-ci ! Cette nymphe est un véritable 4x4 ! Mouche d’ensemble, elle s’accommodera de toutes les couleurs de bille et sera déclinable en taille, de poids, de couleur ou customisations personnelles, avec des cerclages, des épaulements ou des tags de couleurs différentes.

Caractéristique capitale : la rigidité du dubbing utilisé

Ne pas hésiter à jouer sur la rigidité du dubbing. Plus il sera rigide, plus il opposera une résistance à l’eau, et accentuera donc la lenteur de dérive ! Ce qui en fait la mouche dans les eaux froides !

Utilisation

C’est LA nymphe « passe-partout » et la première à tester quand on arrive au bord de l’eau dès lors que l’on pêche au fil ou à l’indicateur. Elle ne sera peut-être pas la meilleure du jour, mais ce qui est certain, c’est qu’elle ne sera jamais la plus mauvaise, quelles que soient les conditions !

Matériaux

  • Hameçon : DR40Bl du 12 au 16
  • Fil : 8/0 Noir
  • Bille : tungstène fendu or
  • Cerques : poil de lièvre rigide
  • Thorax : dubbing de lièvre doux
  • Abdomen : dubbing de lièvre rigide
  • Cerclage : fil de cuivre fin cuivre

Fixer le fil de montage derrière la bille et descendre à la courbure. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Fixer une pincée de poils du masque de lièvre pour former les cerques.
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Fixer le tinsel à la base des cerques. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Préparer un dubbing de poils duveteux du dos, non twister.
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Former le corps
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Cercler le corps. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Préparer un dubbing de poils rigides du masque, non twister. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Enrouler et fixer le dubbing, puis faire le nœud final. 
Crédit photo : Grégoire Juglaret
Nettoyer le montage.
Crédit photo : Grégoire Juglaret

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Magazine n°Pêche Mouche n° 142

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