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Carnassiers
Mouche : le signal œil
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Les yeux augmentent d’office le poids de l’imitation, décalant le centre de gravité vers l’avant. Il faut en être conscient de manière à anticiper la façon dont le streamer va se comporter dans l’eau.
Crédit photo Jean-Baptiste NurenbergCertains monteurs de streamers négligent la présence des yeux sur leurs créations. Pour Jean-Baptiste Nurenberg, ils sont au contraire tout à fait indispensables et il nous dit pourquoi.
Installer ou non une bonne paire d’yeux sur un streamer à brochet, voilà un débat qui dure depuis des années chez les monteurs passionnés. Si certaines réalisations peuvent effectivement n’être considérées que comme étant de simples modèles d’ensemble, sans grand souci de vérité scientifique, beaucoup de monteurs en revanche, et j’avoue en faire partie, sont justement attachés à un certain minimum de réalisme. Car n’est-ce pas l’essence même du fly tying que de chercher à recréer voire imiter, à partir de différents matériaux, ce que l’on observe au bord de l’eau ?
La taille
Un prédateur, analysant sa proie, préparant son assaut, prend en considération plusieurs éléments récurrents dont les yeux. La présence de ces organes est pour lui une mine d’informations, à commencer par l’appréciation de la taille. Ce n’est pas un hasard si beaucoup de proies ont développé sur leur peau des ocelles, ces taches et cercles qui semblent les faire plus grosses et plus intimidantes…