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Hugo Gallinaro, le specimen hunter

L’eau de mer, la Méditerranée, l’étang de Thau, voici le paysage d’enfance de Hugo Gallinaro qui a grandi à Sète. Un décor de lagune, d’horizon bleu où il fait bon vivre tel est le quotidien de cet Occitan qui a rapidement trouvé le chemin vers l’eau bleue puis vers la rivière…

En grandissant à cet endroit, il est compliqué de passer à côté de la pêche et des bateaux. Enfant, Hugo aime arpenter les rives et digues de la côte canne à la main à la découverte de la richesse des poissons de roches, sparidés et autres loups de cette belle Méditerranée. Pour le bateau c’est une affaire de famille : avec un grand-père pêcheur professionnel, il ne faut pas longtemps au jeune Hugo pour embarquer avec lui et découvrir la petite pêche côtière devant la ville de Sète. Pêcheur professionnel, ce fut son premier métier, fort de l’expérience acquise plus jeune il se lança dans l’aventure avec son grand-père. Passionné par cet environnement, les poissons et le monde aquatique, le Sétois en fait son quotidien. Mais ce n’est pas sa seule passion, le tennis occupe une grande partie de son temps libre et comme Hugo ne fait jamais les choses à moitié il gravit rapidement les niveaux pour accéder à des classements très honorables, parmi les meilleurs français.

"Jeu, set et match : Gallinaro", dirait-on en tennis !
Crédit photo : Lilian Haristoy

La rupture

Et la mouche dans tout ça ! Comment un Sétois pêcheur professionnel et tennisman devient-il pêcheur à la mouche ? Les voies de la pêche sont impénétrables... Hugo devient moucheur par passion, c’était son destin. Alors qu’il est au plus haut de son classement de tennisman, une grosse blessure le stoppe dans son parcours, rupture des ligaments de l’épaule. Ce n’est pas le petit incident, c’est la grosse tuile. Face à ce coup dur Hugo doit faire des choix et prendre des décisions sur son avenir. Il décide de passer son BE de professeur de tennis, tout naturellement vu son niveau dans ce sport. Il enseigne donc le tennis, un nouveau métier pour lui, et laisse de côté la pêche professionnelle. Une belle reconversion se profile à l’horizon mais cet avenir, Hugo ne le voit pas sans la pêche, c’est comme un manque. Le destin est ainsi fait, la vie met parfois sur notre parcours des éléments déterminants pour la suite. Pour Hugo, cet élément ce fut son déménaement non loin de la Sorgue, rivière mythique proche de son pays sétois. Ce déplacement fut motivé par la prise d’un poste de professeur de tennis dans un club local. Mais la pêche lui manque cruellement. Le choix est alors radical, il décide de passer son BPJEPS de moniteur guide de pêche. Le diplôme en poche, il prend un nouveau virage dans sa vie et décide de s’installer à l’Isle-sur-la-Sorgue. J’ai envie de dire la boucle est bouclée, de la pêche à la pêche ! Hugo va au bout de ses convictions et trouve une voie qui le passionne et où il se sent bien : la pêche, les pieds dans l’eau.

Ferrage puissant ! Notez la courbure de la canne !
Crédit photo : Lilian Haristoy

L’accomplissement

Après avoir sillonné l’hexagone et s’être focalisé sur les grosses truites qu’abritent ses rivières, Hugo a souhaité se consacrer aux grosses truites espagnoles à la robe fascinante. Un terrain de jeu incroyable s’offre à lui mais non sans efforts car le terrain est vaste, peu connu parfois et la réglementation est très variable selon les régions. Durant plusieurs années il prospecte, pêche, teste et se renseigne. Il engage beaucoup de temps et de moyens, il s’investit à fond dans ce projet passionnant. Il bat du terrain durant des heures, des jours, des mois pour finalement proposer à ses stagiaires des parcours stupéfiants, abritant des poissons sublimes, où les pêcheurs ont souvent la chance de pouvoir piquer le poisson de leur vie.

Analyse du poste et des indices importants, avant même le premier lancer
Crédit photo : Lilian Haristoy

Le Sétois est « un touche-à-tout », il pêche à toutes les techniques, bien sûr le leurre est son arme de prédilection mais il s’essaie volontiers à la mouche. Rapidement, il attaque des poissons en nymphe au fil puis en nymphe à vue qui va devenir par la suite, sur les parcours de la Sorgue, sa technique de prédilection. Hugo a pris un nombre incalculable de très beaux poissons au leurre mais également à l’aide d’une canne à mouche en nymphe. Plus il pratique la pêche, plus il se dirige naturellement et exclusivement vers la mouche. Une nouvelle approche, de nouvelles sensations et défis. En discutant, Hugo me dit qu’il ne va plus pêcher la truite qu’à la mouche car c’est un réel plaisir pour lui. La nymphe au fil, la nymphe à vue et la sèche, Hugo profite pleinement de la pêche à la mouche sur des poissons d’exception.

Hugo a l’habitude des bagarres puissantes et des combats mouvementés.
Crédit photo : Lilian Haristoy

L'expérience

À 29 ans Hugo a bien des années de pêche devant lui mais il en a déjà beaucoup derrière lui, ou plutôt il possède déjà beaucoup d’expérience. Selon l’expression, le talent n’attend pas le nombre des années, c’est assez vrai avec Hugo Gallinaro. C’est un compétiteur dans l’âme, il apprend vite de ses erreurs et se remet régulièrement en question, le secret de la réussite. J’ai eu la chance de le suivre sur certains parcours d’Espagne et, très rapidement, sur des combats avec de gros poissons, j’ai pu m’apercevoir qu’il avait l’expérience de ces luttes acharnées avec des truites roublardes et futées lorsqu’elles sont piquées. J’ai surtout pu apprécier les robes incroyables de ces poissons hors normes qui vivent dans ces eaux hispaniques. Sur certains parcours il est même possible de les prendre en sèche. Je vous laisse imaginer l’état de vos jambes serrées par la pression de l’eau sur vos waders, tremblantes d’émotion dans une eau fraîche qui n’arrive même pas à refroidir votre sang et qui met votre cerveau en ébullition quand un museau triangulaire d’une taille irréelle perce la surface pour venir prendre un insecte dérivant.

Superbe spécimen aux nageoires déployées
Crédit photo : Lilian Haristoy

Une approche maîtrisée

J’exagère à peine... C’est tellement beau et impressionnant à la fois, la qualité de la pêche peut parfois être exceptionnelle. Hugo Guide en Espagne depuis 3 ans maintenant et possède déjà une grosse expérience de certains secteurs. L’approche est maîtrisée afin de pouvoir faire prendre à ses stagiaires des poissons sublimes et parfois le poisson d’une vie. Le Sétois s’est spécialisé et est devenu un « spécimen hunter », il traque les plus beaux et les plus gros poissons. Son secteur de guidage n’est pas cantonné à la péninsule ibérique, il guide bien sûr sur la Sorgue mais également sur le bas Verdon, un secteur où les poissons sont également très beaux. Humble et calme c’est un régal de partager la pêche et d’être au bord de l’eau avec Hugo, partir en quête du poisson trophée est un plaisir avec ce personnage.

Contact

Hugo Gallinaro
06 15 27 34 91
www.hugogallinaro-fishing.com

 

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