Barques et bateaux : les indispensables accessoires

Nous avons tous, ou presque, subi un jour une galère, pour ne pas dire plus, à la pêche. Entre le moteur qui refuse de démarrer, le petit souci de santé, le sondeur qui bugge, la canne qui tombe à l’eau en navigation… Ces mésaventures peu agréables auraient pu être évitées avec quelques précautions d’usage et d’utiles accessoires qui ne tiennent pas trop de place dans le bateau.

En cas de contrôle sur l'eau

C’est toujours au moment où l’on va subir un contrôle des autorités que l’on se rend compte que le permis de pêche est lessivé, le timbre VNF est brûlé par le soleil et que les documents que l’on doit présenter sont déchirés, chiffonnés ou devenus illisibles par la pluie. Rangez tous ces papiers dans un classeur protège document, luimême stocké dans une pochette étanche. Cette dernière reste à demeure dans le bateau, il suffira d’y glisser les attestations à jour.

Le confort avant tout

On se rend compte de l’absence de certains accessoires lorsque l’on en a besoin ! Le plus emblématique de tous est le papier toilette. Un rouleau dans un sac congélation zippé vous évitera le côté abrasif des feuilles mortes ramassées à la hâte. Une petite serviette est un accessoire pratique, indispensable pour éviter de salir votre pantalon en essuyant vos mains pleines du mucus laissé par votre prise. Le confort, c’est aussi le moment convivial du casse-croûte à bord. Un simple canif équipé d’un tire-bouchon, un briquet pour allumer le réchaud à gaz et un bon repas chaud vous réconforteront. À conserver dans une boîte étanche. Il est fréquent d’accoster un autre bateau pour quelques minutes de convivialité et échanger sur la partie de pêche. Pour éviter le désagrément des coques rayées, une paire de pare-battages accrochés à un taquet d’amarrage et un sandow pour s’attacher sont très utiles.

Les incidents de santé

S’il y a un élément avec lequel il ne faut pas plaisanter, c’est bien la trousse de secours. Combien de pêcheurs se sont piqué un triple dans le doigt sans pouvoir l’ôter, ou ont été victimes d’une insolation en plein été. Notre confrère Lilian Fautrelle nous a présenté un kit de secours complet et astucieux qui ne tient guère de place. Vous pouvez confectionner vous-même une trousse de secours en glissant dans une boîte Tupperware assurant l’étanchéité un lot de pansements étanches pour stopper les hémorragies que nous subissons tous en manipulant les brochets. Placez y aussi quelques cachets de paracétamol contre la douleur, un désinfectant, un bandage compressif et tout ce que vous trouverez nécessaire. En bateau, le risque zéro n’existe pas. On peut chuter, tomber à l’eau, se piquer avec des hameçons, être piqué par des insectes… Conservez une casquette dans l’un de vos coffres. Si vous oubliez votre couvre-chef préféré à la maison ou qu’il s’envole en navigation, vous serez heureux de redécouvrir cette vieille casquette abandonnée.

En cas d'avarie mécanique

Être prévoyant n’est pas un vice, mais à trop l’être on finit par devenir pessimiste et on s’encombre d’objets pour la plupart inutiles. Pas la peine d’embarquer une caisse à outils complète qui sera plus encombrante qu’autre chose. Pour autant, emportez certains équipements plus basiques, comme un cordage. Outre qu’il est obligatoire, il vous évitera bien des déboires. Achetez une hélice de secours pour le moteur électrique en cas de perte ou de casse. Ceci ne vous évitera pas la galère du thermique en panne, mais au moins vous pourrez continuer de pêcher. Prévoyez une ou plusieurs bougies neuves, de même que la clé à bougie, la notice et le cordon de secours pour démarrer votre thermique. Une petite trousse à outils garnie de quelques outils indispensables, un petit jerrican d’essence de secours et une bombe de nettoyant contact sont à 4 5 posséder dans l’un de ses coffres, avec des piles, si jamais celle de la télécommande lâche. Une petite pagaie pliante, elle aussi obligatoire sur certains bateaux, n’est pas de trop. Peu encombrante, elle sera votre ultime recours en cas de panne générale.

Les éléments qui se déchaînent

Si une pluie prévue se gère avec des habits de nautisme, un gros orage d’été qui vous surprend en short et tee-shirt est plus gênant. Gardez toujours un poncho de secours. Idem pour une écope, car on a vu des orages remplir le bateau lorsque la pompe de cale avait décidé de tomber en panne. De même, en naviguant par gros temps, des supports verticaux éviteront de voir vos cannes s’envoler au passage d’une grosse vague. Avec tout cela, vous devriez être en mesure d’affronter la pire journée de malchance avec un certain recul.

Les équipements réglementaires

C’est l’article 5 du chapitre 2 de l’arrêté du 10 février 2016 qui fixe les règles en matière d’armement et de sécurité des bateaux. Pour faire simple, en eaux intérieures abritées, vous aurez besoin d’un gilet de sauvetage par personne embarquée, d’un extincteur par moteur thermique, une pompe de cale ou une écope, un point d’amarrage et un cordage adapté. Les règles sont un peu plus contraignantes en eaux exposées (ligne de mouillage et lampe torche étanche en sus) et particulières pour le lac Léman avec d’autres équipements obligatoires. La liste des eaux intérieures exposées est disponible dans l’annexe 1 de ce même arrêté.