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Comment entretenir et hiverner son bateau de pêche

Notre cher partenaire a été mis à rude épreuve cette année. Le programme pêche l’a mis à forte contribution et il est temps pour lui de passer un hiver au sec en attendant la nouvelle saison. Mais pas question d’entreposer son bateau avec du mucus de brème collé sur la moquette et une coque terne. Un bon dépoussiérage s’impose…

Un bon nettoyage permet tout d’abord d’effacer les traces visibles d’une grosse année de pêche et de retrouver votre embarcation en bon état lors du redémarrage, ou de la session suivante. L’entretien et le lustrage de la coque peuvent se faire avec des produits spéciaux pour shampouiner. Ceux-ci sont certes efficaces, mais ils sont chers et peu écolos. Ils peuvent être avantageusement remplacés par du vinaigre blanc et de l’huile de coude (beaucoup) qui vous permettra de dégraisser efficacement votre coque. Un passage préalable au nettoyeur haute pression vous permettra d’enlever la plus grosse partie des sédiments accrochés à la coque. Le vinaigre vous donnera une finition en supprimant les marques blanches de calcaire. Même punition dans l’habitacle si votre bateau est en résine. S’il y a de la moquette, alors le nettoyeur haute pression lui permettra de retrouver le lustre de sa première jeunesse. Si elle est tachée par du sang, du mucus ou du café par exemple, la lessive en poudre est un bon remède. Saupoudrez légèrement, et frottez avec une brosse humide. Passez ensuite un coup d’eau sous pression pour finir de laver et de rincer. Le résultat est surprenant. Pour ceux qui ne peuvent pas faire ça chez eux, il suffit de passer dans une station de lavage auto. Il n’y aura plus qu’à passer un petit coup de vinaigre en rentrant pour les finitions de la coque.

Vérifiez la date limite sur votre gilet de sauvetage.
Crédit photo : Arnaud Brière

Coffres ouverts

Lorsque vous entreposerez votre bateau, laissez les coffres ouverts pour qu’ils puissent respirer et sécher. La condensation est souvent une source d’humidité importante. Les batteries sont des éléments chers et indispensables de votre équipement électronique. Pas question de les laisser branchées. L’auto décharge va les vider progressivement et les abîmer. Vous pouvez juste déconnecter la borne négative, mais le mieux est de les laisser en charge. La plupart des bons chargeurs sont conçus pour maintenir la charge pendant les longues périodes d’inactivité. Mettez une noix de graisse silicone sur toutes les connectiques de sondeur et sur le joint spi de l’arbre de votre moteur électrique afin d’éviter l’oxydation. Vous pouvez également badigeonner les emplacements des lecteurs de cartes. Démontez l’hélice de votre moteur avant afin de nettoyer l’axe en enlevant les éventuels bouts de fils, tresses ou fibres végétales. Concernant votre thermique, si c’est une petite motorisation (disons jusqu’à 20 chevaux), l’entretien est facile à faire. Pour les moteurs 4 temps, il se décompose en trois parties : changement des deux bougies (voire une seule si c’est un monocylindre), vidange d’embase et vidange « carbu ». Pour les bougies, il suffit d’acheter les bonnes références et de remplacer les anciennes par les neuves. Parfois un bon coup de brosse métallique suffit si elles sont juste encrassées. La vidange du carbu se fait en dévissant la vis prévue à cet effet. Le volume d’huile neuve à remettre est souvent indiqué dans le capot ou sur le rotor (0,8 litre pour un 6 chevaux par exemple). Vous pouvez remplacer le joint de la vis s’il vous paraît « sec ». Vous pouvez également très simplement changer le filtre à huile, facile à commander sur Internet. Idem pour le filtre à essence aisément visible sur le tuyau d’alimentation qui court généralement le long du bloc-moteur. Pour un moteur 2 temps, il n’y a pas de « vidange carburateur » à faire puisqu’il n’y a pas d’huile dans le moteur et qu’elle est directement intégrée à l’essence.

Arnaud vous conseille de laisser les batteries en charge.
Crédit photo : Arnaud Brière

Du vinaigre blanc

La vidange d’embase enfin, est assez simple. Vous avez deux vis, l’une au-dessus de l’autre, espacées de 10 à 20 cm. Dévissez d’abord la vis du haut puis celle du bas pour laisser s’écouler l’huile dans le bac prévu à cet effet. Le remplissage se fait obligatoirement par l’orifice du bas pour éviter de laisser de l’air. Quand l’huile d’embase sort par le haut, revissez l’orifice du haut, puis rapidement celui du bas. Cette opération se fait avec une petite pompe spéciale, ou directement avec un tube d’huile d’embase (produit spécifique). Enfin, je vous conseille de pulvériser du WD-40 sur tout le bloc-moteur afin de bien le nettoyer. Le vinaigre blanc sera encore utile pour nettoyer extérieurement votre moteur hors-bord. Les traces blanchâtres sont souvent dues au calcaire et l’acidité du vinaigre réglera le problème. Pour les grosses motorisations, pas le choix, il faut aller chez un spécialiste qui le passera à la valise. Carte électronique oblige. Vous pouvez ensuite vérifier la totalité de votre équipement de sécurité. Faire un petit check de la liste des équipements obligatoires ne prend pas longtemps et peut éviter de gros désagréments en cas de contrôle. N’oubliez pas que les cartouches de sécurité sur les gilets de sauvetage ont une date limite dans le temps. Si elle est dépassée, il faut changer le système de déclenchement. Idem pour votre extincteur qui a une date limite de validité… Il peut être révisé ou changé si c’est le cas. Vérifiez les piles de votre lampe de poche étanche. Perso, j’ai un jeu de piles neuves dans ma boîte à gants pour tout ce qui en contient : lampes et télécommandes.

Graissez et lubrifiez toutes les parties mécaniques.
Crédit photo : Arnaud Brière

Une remorque en état

Enfin la remorque est une partie sensible de votre pack. Elle doit être en parfait état, à plus forte raison si vous faites des kilomètres avec. Je vous conseille de graisser votre boule d’attelage et de passer la tête de lapin au WD-40. Idem pour le treuil qui gagnera à être dégrippé et graissé. Vérifiez les feux de rampe et les roulements. Pour ces derniers, il faut surélever la remorque au cric à voiture et faire tourner la roue dans le vide. Il ne doit y avoir aucun jeu et pas de bruit de frottements. Les roulements ne coûtent pas cher, mais il faut un arrache moyeu pour pouvoir les changer. Si vous ne vous sentez pas de faire cela, passez par un professionnel. Cette opération est indispensable pour rouler en toute sécurité. Je peux vous garantir que se faire doubler par la roue de votre remorque n’est pas drôle. Enfin, afin d’éviter d’abîmer ces roulements, je vous conseille de poser votre remorque sur des chandelles durant les longues périodes sans déplacement. En effet, l’immobilité écrase les roulements et finit par les abîmer. Pour conclure, ne laissez pas votre frein de remorque serré afin d’éviter de bloquer les étriers. Avec une bonne bâche respirante, votre bateau peut fermer les yeux et se reposer. Vous aussi !

Votre bateau propre et bâché peut être rangé pour l’hiver.
Crédit photo : Arnaud Brière

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