Pro Team 175 TXW – Tracker

Nettement moins cher et plus léger que les gros bass-boats en fibre, le Pro Team 175 peut s’utiliser sans problème avec une motorisation moyenne (50 à 80 CV) tout en restant rapide, ce qui permet de le tracter et de le mettre à l’eau avec un véhicule raisonnablement puissant. Un SUV suffit voire une bonne berline (sur les mises à l’eau en béton seulement).

De bonnes perfromances

Pour autant, même si la surface de pont est moindre, il offre quasiment autant de volume de rangement qu’un Z518 (Ranger) ou qu’un Z18 (Nitro), un réservoir de carburant intégré de 80 l, un vivier à double système de circulation automatique, et d’autres raffinements qui en font un outsider sérieux. Il n’y a qu’au niveau de la motorisation qu’il est en retrait, puisqu’il plafonne à 80 CV. Mais les performances sont très correctes, compte tenu de la taille du bateau. J’ai eu l’occasion de faire déjauger un 175 équipé d’un 50 CV avec 4 personnes à bord (plus le matériel de pêche) et il allait encore à 40 km/h. Avec un 60 CV, c’est autour de 55 km/h et 70 avec un 80 CV. Avec 60 CV, il déjauge facilement, accepte beaucoup de trim avant de commencer à caviter, ne marsouine absolument pas et son rayon de braquage est étonnamment court, on peut quasiment le faire tourner sur place. Autre particularité intéressante, l’excellent confort de conduite en eau (raisonnablement) agitée. Ce n’est certes pas un walleye boat, embarcation taillée pour foncer dans de grosses vagues, mais son profil de coque (étrave en V prononcé qui va en s’évasant vers l’arrière sans jamais devenir plate) lui permet de passer comme dans un fauteuil sur des eaux qui commencent à moutonner. C’est un comportement qui tranche radicalement avec celui des modèles de la même marque mais plus petits (les 160 et 170, par exemple) qui, eux, tapent énormément. Il est équipé d’une direction mécanique NFB (No Feed Back) qui durcit la rotation du volant en navigation. Avouons que c’est un petit peu déroutant au début car la direction devient très ferme, mais elle se débloque dès qu’on force. On s’y fait et il faut reconnaître que c’est un vrai plus en matière de confort (le couple de l’hélice est annulé) et de sécurité, le bateau ne se mettra pas en travers si on lâche le volant à pleine vitesse.

Gros volume de rangement

Pour ce qui concerne les aménagements et les nouveautés, sur le pont avant, le bac à pédale a été agrandi, il peut désormais recevoir les pédales imposantes des moteurs électriques de dernière génération. La configuration des rangements a également changé : on dispose désormais à l’avant de deux grands coffres à cannes latéraux à huit emplacements chacun ainsi que d’un énorme coffre central à vérin avec des racks pour le matériel de pêche. Ces trois-là ferment à clef et sont étanches. À moins que vous ayez besoin de seize cannes, un des coffres latéraux sert donc de rangement. On note au passage que l’intérieur du plat-bord est désormais équipé d’un rail Versatrack permettant la fixation d’accessoires sur les 3/4 de la périphérie du bateau. Un coffre-glacière fait office de marchepied entre l’espace central et le pont avant. À l’arrière des sièges, on trouve le vivier de 80 l avec deux pompes (circuit ouvert ou fermé) pouvant fonctionner en mode intermittent (une minute toutes les trois minutes). Puis deux petits coffres latéraux non étanches pouvant recevoir chacun trois grandes boîtes de leurres, et enfin le coffre technique contenant le réservoir de carburant, l’emplacement pour trois batteries (démarrage + 2 x 12 V) et un chargeur automatique double voie (2 x 5 A) avec prise US (prévoir un adaptateur mais il fonctionne en 220 V).

Jolie console

Autre nouveauté, la console et le poste de commande ont été entièrement revus. Le résultat est nettement plus esthétique que sur les anciennes versions. Extérieurement, la coque est désormais entièrement peinte, gris clair dessous, rouge ou noir au-dessus de la ligne de flottaison.