Pêcheurs et de gestionnaires ont longtemps pensé que tous les empoissonnements massifs répétés effectués au siècle dernier avaient sans doute sonné le glas des diverses souches locales dont pouvaient s’enorgueillir les rivières françaises. Mais quelques études très pointues effectuées ces dernières années démontrent qu’en fait il n’en est rien.
Entre les années 1950 et 1980, jusqu’à ce que le concept de gestion patrimoniale rationalise un peu les choses, l’empoissonnement a constitué une pierre angulaire dans la gestion des rivières à truites. Des œufs aux surdensitaires, en passant par les alevins à résorption ou émergents, les estivaux, les truitelles d’automne, les truitelles d’un an ou les gros géniteurs, des dizaines de millions de truites étaient déversées chaque année dans nos rivières. Mais passée une période d’enthousiasme liée autant à la maîtrise technique de la production qu’aux perspectives de pêches à venir, les temps ont peu à peu changé. La vision agronomique a laissé place à une approche plus naturaliste, basée sur la prise en compte croissante de la rivière en tant qu’écosystème à…
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