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Toc-nymphe : conseils pour adapter ses prospections

Le toc-nymphe présente bien des similitudes avec la pêche en dérive naturelle avec toutefois quelques spécificités qu’il faut connaître. La façon de prospecter des parcours qui peuvent être variés doit s’adapter à leurs caractéristiques.

Au toc-nymphe, on peut gérer ses prospections de trois manières différentes en fonction de la nature du spot. La première consiste à utiliser un flotteur, un peu comme en longue coulée. Cette approche s’adapte très bien aux courants à la fois longs, laminaires et pas trop rapides, et d’une manière générale à toute veine d’eau insuffisamment rapide pour bien porter et faire dériver la ligne en dérive naturelle, avec un montage classique. Le flotteur permet en effet de porter la ligne et de réaliser de longues dérives très propres. Ensuite, il autorise l’allongement de ces dérives dans des courants moyens. Et surtout, il permet de pêcher de bien plus loin, ce qui est souvent déterminant dans les postes laminaires où les truites sont plus difficiles à approcher.

Une canne en avance sur la ligne favorise la présentation des nymphes les plus légères au ras du fond
Crédit photo : Marc Delacoste

Quelle utilité ?

C’est surtout dans les rivières peu pentues que ce type de montage est le plus utile, sur les zones aval, les rivières de piémont ou les résurgences. Il peut également se révéler intéressant, de manière ponctuelle, dans des rivières rapides, pour pêcher des amortis à distance ou des veines d’eau molles où se postent souvent les truites en début de saison. Dans ce cas, un flotteur qui s’installe rapidement sans avoir à refaire tout le montage (flotteur fendu, à ressort) est bien utile.

Permettant de rester très discret en toutes circonstances, prospecter vers l’amont est idéal pour les pêches courtes. 
Crédit photo : Marc Delacoste

Les vieux principes

Mais dès que le courant est un peu plus rapide, un flotteur ferait dériver la ligne trop vite. Il faut donc revenir aux principes du toc en dérive naturelle. Sans flotteur, on rentre vraiment dans le toc-nymphe, qui convient à la pêche de toutes les rivières à truites classiques. La pêche en montant est plus adaptée aux petites rivières, car plus discrète, elle permet de pêcher court, ce qui est toujours préférable. Elle consiste à lancer en amont et à contrôler la ligne qui revient vers nous. Plus encore qu’au toc classique, le grammage est déterminant puisque l’on n’utilise pas de plombée, seule la nymphe est lestée. Trop lourde, elle s’accroche rapidement et on a alors tendance à affermir le contrôle de la bannière pour compenser, ce qui la fait décoller et draguer immédiatement. Trop légère, la nymphe dérive trop rapidement et surtout trop haut. C’est pour ces raisons qu’il faut disposer dans sa boîte de modèles de poids différents pour en changer régulièrement, au gré des postes… et des résultats ! On a intérêt à prospecter avec une ligne un peu moins verticale qu’au toc lorsqu’on pêche vers l’amont, ce qui permet de mieux garder sa nymphe au contact du fond et d’en utiliser de plus légères. Cette prospection peut se faire aussi bien plein ou trois-quarts amont. Dans ce dernier cas, il arrive que la dérive dépasse notre position. Il faut alors essayer de garder la canne en avance sur la ligne le plus longtemps possible, de manière à retarder l’instant où la présentation va s’inverser.

Dans les plus grandes rivières, les très longues veines de courant qui peuvent être à la fois rapides et profondes, se prospectent bien plus efficacement en pêchant en descendant
Crédit photo : Marc Delacoste

Vers l'aval

Mais la pêche vers l’amont n’est pas toujours possible. Dans les grandes rivières notamment, si elle permet de prospecter à proximité, elle convient mal aux longues veines de courant qui caractérisent ces parcours, surtout si elles sont éloignées. Il faut donc envisager une prospection en descendant, qui permet de pêcher plus loin et surtout d’allonger les dérives. On lance légèrement en amont, on contrôle très légèrement la bannière pour laisser le montage descendre et trouver un « ancrage » dans la couche limite, cette zone proche du fond où le courant est le plus lent. Dès lors, on peut affermir un peu son contrôle et accompagner le montage vers l’aval, en abaissant progressivement la canne et en libérant la réserve de bannière en attente dans la main gauche (si l’on est droitier). Plus encore ici, une bannière trop tendue est rédhibitoire car elle augmente la vitesse de la nymphe, la faisant draguer et décoller du fond. On a au contraire tout intérêt à commencer sa dérive en faisant «boucler» la ligne sous l’eau pour plaquer la nymphe au fond et à conserver cette boucle le plus longtemps possible. Tout l’inverse du schéma classique du toc où l’appât est censé se présenter toujours avant la ligne…

Prospecter vers l’aval est indispensable pour pêcher à distance les longues veines de courant éloignées.
Crédit photo : Marc Delacoste

Plusieurs petites

Les dérives réellement efficaces, pendant lesquelles la nymphe se présente à la bonne vitesse et à la bonne profondeur, sont souvent assez courtes. Mieux vaut une succession de passages courts et efficaces qu’une longue dérive pendant laquelle la nymphe ne sera attractive qu’un court instant. La pêche aval nécessite généralement une nymphe plus lourde que pour l’amont, d’autant que la longueur de bannière mouillée importante a tendance à accélérer la dérive et à décoller le montage. Un montage à deux nymphes est intéressant dans les grandes rivières, notamment le classique duo nymphe légère-nymphe lourde.

La pêche amont favorise la présentation de ce type de nymphe légère. L’aval nécessite, lui, des imitations plus lourdes, et d’autant plus si on pêche à distance.
Crédit photo : Marc Delacoste

S'adapter

Le toc-nymphe permet donc d’adapter sa prospection au parcours. Dans les ruisseaux et petites rivières, où les truites sont difficiles à approcher, la pêche en montant est incontournable pour sa discrétion. En grande rivière, il est difficile de se passer de la pêche en descendant pour prospecter de longues veines de courant, nécessitant souvent une pêche à distance. La pêche en montant peut cependant y trouver sa place, notamment sur les veines de bordure marquées à courte distance, ou encore des radiers, avec des nymphes légères, toujours mieux présentées en pêchant vers l’amont.

Une bonne boîte à nymphes doit être surtout très diversifiée en termes de grammages, afin de permettre de s’adapter aux postes et aux comportements des truites, mais aussi au mode de prospection.
Crédit photo : Marc Delacoste

Un choix plus ouvert

Restent les rivières moyennes, où les deux options sont possibles selon qu’il faille privilégier la discrétion et les pêches courtes ou une prospection de longues veines de courant et une pêche à distance. Pour les rivières très plates ou les postes avec des courants peu porteurs, le flotteur est souvent la meilleure solution.

Quel moulinet ?

La pêche au toc-nymphe peut se pratiquer avec différents types de moulinets. Pour les pêches en montant, le tambour tournant est préférable, pour sa compacité et son ergonomie. Un moulinet mouche semi-automatique (type Vivarelli modifié pour le toc) convient aussi très bien. Pour toutes les pêches nécessitant de longues dérives à distance (grande rivière, longue coulée au flotteur), un petit moulinet spinning (taille 1500 à 2000 voire 2500 pour certains modèles très légers) est préférable pour faciliter la gestion d’une longue bannière.

 

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Magazine n°923 - Avril 2022

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