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Economique : des parties de pêche à moins de 10 euros

Tout coûte cher ma bonne dame ! On nous rabâche le discours de l’inflation et des prix élevés. Olivier nous prouve que nous pouvons réaliser de belles bourriches sans nous ruiner, et ce, été comme hiver! Gardez plutôt votre argent pour vous abonner à votre magazine préféré !

Les coûts d’une partie de pêche ont, eux aussi, augmenté. Farines, amorces toute prête, appâts vivants, les prix ont grimpé! Je souhaite donc prouver qu’il n’est pas nécessaire de tomber dans l’exagération en matière d’appâts, esches et amorce pour réaliser une belle bourriche. Nous sommes encore en hiver, les poissons blancs sont moins actifs. Vous me direz que j’ai la tâche facile, car la frugalité est de rigueur en cette saison. Mais je vous propose aussi plusieurs menus à 10 euros, testés et approuvés pour vous faire plaisir simplement et sans vous ruiner tout au long de l’année.

Bien cibler sa pêche

Pour optimiser ses besoins, il est important de bien connaître le lieu de sa partie de pêche et donc les espèces présentes. Nous allons évoquer des généralités et il faudra peut-être réévaluer à la hausse les quantités d’amorce dans un cas et diminuer les appâts vivants dans l’autre, et vice-versa selon les conditions et les forces en présence. Il convient également de connaître la profondeur approximative des lieux afin de ne pas se tromper dans ses achats et les quantités à prévoir. Enfin, il existe des compléments, parfaitement gratuits, qui ne nécessitent qu’un peu d’huile de coude et qui vous seront très utiles pour vous adapter, y compris en dernière minute.

Restes : ne jetez rien !

Même si cette thématique fera l’objet d’un article dédié, lui aussi, sur la manière de bien accommoder vos restes de pêche, surtout ne jetez rien. Tout est réutilisable si vous en prenez soin. Placez le maïs au congélateur si vous ne retournez pas au bord de l’eau de suite, de même pour l’amorce. Quant aux asticots, mettez-les au frais ou dans l’eau pour les rendre plus résistants à l’hameçon avec une cuiller à café de sucre, par exemple, ce qui leur donnera de la brillance et une attractivité unique, une astuce anti gaspillage bien utile au pêcheur au coup.

Trois ingrédients universels

En matière de pêche au coup, il existe trois ingrédients qui, sous une forme ou une autre, permettent d’attirer et de prendre n’importe quel poisson blanc, mais aussi des carpes, carassins, barbeaux et même perches. Il s’agit des asticots (gros gozzers ou pinkies), du pain sous tous ses aspects (pain de mie, chapelure de pain rassis) et l’incontournable maïs en conserve. Ces ingrédients sont non seulement transformables, mais aussi complémentaires. Ils sont surtout économiques et se conservent à merveille, il n’y a pas de gâchis. Au cours du jour, le litre d’asticot est à 7 euros environ, la boîte de 250 g de maïs à plus ou moins 80 centimes et approximativement 3 euros le kilo de pain de mie. Concernant la chapelure, si votre boulanger est sympathique comme le mien, il vous offrira les miettes de coupe. Sinon, n’hésitez pas à impliquer la famille et les proches pour récupérer tous les restes non consommés. Quelques baguettes de pain rassis donneront une excellente chapelure une fois broyées. Ce pain, une fois mixé, gonfle beaucoup et offre rapidement un volume et un potentiel d’amorce intéressant. Je vous livre, point par point, les différentes manières d’utiliser cette manne à prix très corrects.

L’agrainage permet de distribuer les asticots, mais aussi les graines, chènevis et maïs, de manière précise et calculée. Pas de gaspillage !
Crédit photo : Olivier Wimmer

Les asticots

J’utilise l’asticot sous trois formes différentes. Vivant, il sert à orner l’hameçon évidemment, mais aussi à agrainer. À propos de cette technique, il est intéressant de jauger la quantité de larves que peut contenir une fronde. On a vite fait de tomber dans l’exagération et rendre les poissons fous, à tel point qu’il est difficile de les faire mordre. Personnellement, je me suis amusé à compter combien d’asticots peuvent pleuvoir lorsque mon godet est plein et c’est révélateur. Ainsi, grâce à un jeu de doigts, je sais quoi saisir pour envoyer 5-10 ou 50 asticots à la fois. C’est fort utile et économique. Ils servent également de complément à l’amorce et, dans ce cas, je préfère les rendre moins mobiles. Sans les tuer, je les place plusieurs jours dans un sac vide d’air. Ils se conservent à merveille, car ne bougent plus. Je les utilise en l’état pour garnir mes boules d’amorce. Je fonctionne de la même manière pour les pinkies. Gros asticots pour toutes les pêches classiques et pinkies pour les poissons petits et moyens.

Je suis un grand adepte de la pêche au pain! Il se suffit à lui-même, rapport qualité-prix imbattable et efficacité garantie.
Crédit photo : Olivier Wimmer

Le pain

La chapelure de pain rassis sert de base à toutes les amorces. Nutritif, collant, fraîchement moulu, c’est un ingrédient de premier choix qui se suffit aussi à lui-même. Il suffit d’y ajouter un peu d’eau pour parvenir à former des boules plus ou moins compactes. À noter que plus votre chapelure contient de mie, plus elle sera collante et dispersante si elle renferme davantage de croûtes ou graines broyées. C’est une amorce simplissime et universelle. Le pain de mie industriel se conserve moins longtemps et sa fraîcheur comme son côté moelleux sont des atouts dont il faut profiter rapidement. Broyé au robot de cuisine, vous obtiendrez une chapelure de pain de mie qu’une simple pression de la main transformera en une boule compacte, mais légère, à réserver donc aux zones à faible courant. La mie tient lieu d’esche pour l’hameçon également. Il suffit de se servir d’un emporte-pièce pour dégager d’irrésistibles noquettes de diamètres différents. La mie de pain frais est réservée aux pêches de carpes et gros poissons. Je place alors un bel échantillon de mie par un cheveu noué près de mon hameçon.

Alourdir l’amorce

Chapelure de baguettes ou autres pains de boulangerie ou pain de mie industriel, il est possible d’alourdir cette base simple pour qu’elle atteigne plus rapidement le fond ou résiste au courant. Une grosse poignée d’une terre grasse (type taupinière) finement tamisée fait l’affaire et, en prime, elle est gratuite. Mais si vous ne voulez pas appauvrir et assombrir votre amorce, des gravillons de petite taille récupérés en bord de rivière font le même effet. En été et en automne, l’impact de l’amorce en surface a son importance, l’alourdir est donc un atout, car les poissons répondent souvent au bruit.

Le maïs est une esche économique et très efficace, à l’hameçon ou pour l’amorçage. Il intéresse tous les poissons.
Crédit photo : Olivier Wimmer

Le maïs

Cette graine cuite et voyante est un aimant à beaux poissons. Gros gardons, brèmes, tanches, carpes, barbeaux, peu y résistent. Elle sert à la fois d’esche et d’amorce, et peut être utilisée pure ou combinée à d’autres appâts. Tous les maïs en conserve se valent. Préférez simplement les boîtes munies d’un opercule d’ouverture, plus pratique au bord de l’eau. Au sein d’une boîte, les grains ne sont pas tous uniformes. Je trie les grains qui me servent à l’hameçon pour m’adapter aux poissons. Il est possible, grâce à un hachoir de cuisine, manuel ou non, de créer une excellente purée de maïs. Cette dernière pourra vous servir à mouiller votre chapelure de pain par exemple, mais peut aussi être déversée pure sur le coup, effets garantis !

Au printemps

Les poissons sortent de leur torpeur hivernale, ils commencent doucement à se réalimenter. Très rapidement, ils vont se préparer à la fraie et il faudra davantage attirer leur curiosité que de vouloir les nourrir absolument. Voici deux recettes différentes à base de pain qui ont fait leurs preuves

En été

Malgré la chaleur, les beaux poissons sont souvent de sortie. La compétition alimentaire est rude et il y a peu de risque de gaver les poissons blancs. En eaux courantes et/ou profondes, il faut souvent dresser le couvert pour attirer le chaland et donc proposer des appâts riches. Le maïs prend toute sa place.

En automne

Les journées se rafraîchissent doucement. Anticipant l’hiver, les poissons blancs commencent à faire le plein, créer du gras. Sans pour autant tomber dans l’exagération, les protéines animales que représentent les asticots sont fort utiles. Les eaux sont souvent troublées par les crues et autres pluies abondantes, il faut prévoir d’alourdir son mélange pour que les esches gagnent et restent sur le fond et résistent à la pression des poissons.

En hiver

C’est la saison où la prudence est de mise. Un amorçage millimétré en quantité et en discrétion est impératif. Les eaux sont parfois cristallines et si je recommande absolument une amorce sombre pour ne pas que les poissons deviennent une cible facile pour les carnassiers, l’emploi d’appâts visibles à l’hameçon, contrastants avec le fond, peut être un atout majeur. À noter que les beaux poissons se font plus rares et qu’il vaut mieux se focaliser sur les spots dépourvus d’un courant soutenu, à savoir ports de plaisance, bras de rivière, proximité d’ouvrages, écluses, etc.

Le ver de terre

Je lui consacrerai un article dédié dans un futur proche, mais le ver de terre, entier ou en tronçon est un aimant à poissons de toutes tailles. Si vous habitez en ville, les composteurs sont devenus légion. À la campagne, de nombreux jardiniers en possèdent. Dans les deux cas, rapprochez-vous d’eux et n’hésitez pas à solliciter agriculteurs ou autres possesseurs de chevaux pour fouiner les déchets organiques issus de leur élevage.

 

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Magazine n°945 - février 2024

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