UMS 655 CC est un nom peu poétique, avec pourtant une signification très explicite : U pour ukrainien, M pour marine et S pour service, mais ce sont aussi les initiales des trois fondateurs de cette entreprise. Ce chantier existe depuis plus de vingt ans, une entreprise pérenne. 655 évidemment pour la longueur du bateau et CC pour console centrale. Ce bateau tout en aluminium est à mettre entre toutes les mains, des plus soigneuses et précautionneuses aux moins méticuleuses. C’est un modèle aussi bien adapté à la plaisance qu’à la pêche professionnelle. Le métal employé est référencé de type aluminium 5083 de 3 mm d’épaisseur, un gage de qualité. Le constructeur a également utilisé un alu de 4 mm pour la carène avec en supplément un renfort de 4 mm pour la bande molle formant ainsi un véritable bouclier protecteur. Le fond de cale comme les francs-bords sont garnis de pain de mousse en EVA à cellules fermées, donc étanches, avec une possibilité de les changer en cas de nécessité et au cas par cas. On connaît la malléabilité de l’aluminium, ce qui favorise la mise en forme des plaques de métal sur des marbres avant l’assemblage par soudure.
Crédit photo : Brigitte Besson
En sécurité
Il est temps de passer en revue ce bateau qui donne déjà envie de larguer les amarres. Si la qualité et l’épaisseur des matériaux sont rassurantes, le bateau fait entière confiance au premier regard. Avec ses hauts francs-bords de 65 cm en moyenne se relevant à 80 cm à l’avant et ses mains courantes sur les plats-bords, c’est la sécurité assurée que l’on soit pêcheur plaisancier ou professionnel. De part et d’autre de la baille à mouillage, le balcon est rehaussé car celle-ci est en surplomb. En effet, on peut être quelquefois contraint à monter sur le coffre avant pour descendre ou remonter l’ancre, un filet, une palangre ou un casier. Malheureusement il n’y a pas de davier en tête de la baille à mouillage. On trouve trois gros taquets sur chaque plat-bord pour permettre un amarrage à poste rigoureux. Les francs bords sont percés pour laisser place à huit équipets, bien pratiques pour loger les par-battages en navigation, à condition de les choisir judicieusement. Le pont de plain-pied, donc de type « walk-around », permet une circulation aisée autour de la console centrale avec de larges passavants. La console de très belle dimension très enveloppante avec son haut pare-brise et ses vitres latérales offre une vue très dégagée et une protection contre les projections d’eau. Le pare-brise est bordé par une main courante de qualité. On apprécie surtout la deuxième main courante déportée du pourtour sur la partie frontale, quasi invisible pour ne pas donner une impression de surcharge, mais bien plus préhensile. Il est dommage que les essuie-glaces soient en option. La largeur de la console abrite parfaitement le pilote et son passager. Elle permet d’encastrer un modèle de sondeur GPS de belle-taille. Elle est dotée d’un coffre de rangement de bonne capacité pour y abriter smartphones, portefeuilles et même petites boîtes à leurres… Il y a également deux porte-gobelets.
Crédit photo : Brigitte Besson
Sièges confortables
Le copilote a devant lui bien positionnée sur la console une main courante pour se tenir lors des trajets. Le poste de pilotage est basé sur bâbord avec la manette des gaz située à droite du volant. Les sièges pilote et copilote sont très confortables, très enveloppants pour un bon maintien. Ils sont aussi réglables tant en hauteur qu’en profondeur et tournant sur 360° pour faire face à la banquette arrière à l’heure de la pause déjeuner. Adossée sur l’avant de la console, on a une assise coffre avec une main courante de part et d’autre de cette banquette pour permettre à l’équipage de se tenir lors des déplacements. Ce rangement est de bonne capacité et à coup sûr le volume sera vite rempli, ne serait-ce que par le matériel de sécurité. L’autre aire de stockage se trouve sous la banquette arrière qui occupe toute la largeur du cockpit. Chaque trappe de relèvement de coffre est équipée d’un vérin si bien que l’ouverture comme la fermeture se font tout en douceur. Sur la plateforme arrière, on trouve sur chaque bord également deux coffres dont l’accès se fait par le dessus du dosseret de l’assise. Ce n’est donc pas là que l’on doit stocker tout le matériel de pêche que l’on peut avoir besoin en mer, à moins de jouer de temps à autre, selon l’état de la mer à l’équilibriste. Encadrant ces deux coffres, on trouve le tableau support moteur. Puis on a en léger contrebas enfin deux margelles similaires, dont celle tribord reçoit l’échelle de bain repliée. Toutes les deux sont dotées d’une main courante pour faciliter la remontée de la baignade.
Crédit photo : Brigitte Besson
TARIFS
• Prix de la coque nue : 30335 € (départ usine) (susceptible de hausse vu la hausse des matières premières)
• Prix coque et équipements standards + moteur Mercury 150 CV EFI : 49700 €
Options
• Pack sellerie (coussins des assises) : 816 €
• T-Top : 832 €
• Roll-Bar : 490 €
• Flaps alu (la paire) : 195 €
• Vérins de trim : 1360 €
Passage souple dans la vague
Il ne reste plus qu’à vérifier que l’UMS 655 CC est tout aussi rassurant sur l’eau qu’à quai. C’est avec Erick un des collaborateurs de Skyboats à Arzon, que nous partons découvrir le comportement de ce bateau à quelques encablures de La Rochelle. Comme toujours, la sortie du chenal d’un port se fait au ralenti pour respecter la réglementation. Équipé d’un moteur Mercury de 150 CV, nous enfonçons progressivement la manette des gaz et les tours montent. Au plus bas régime, à 650 tours, on est à 2,8 nœuds pour une consommation de 0,68 l/mille. À 1500 tours, on navigue à 6,7 nœuds pour 0,90 l/m. À 3500 tours, on est au régime de croisière pour une vitesse légèrement supérieure à 25 nœuds pour une dépense de 0,77 l/m. C’est juste au-dessus des 4000 tours que l’on dépasse les 30 nœuds. Et avec la manette en butée, on est à plus de 43 nœuds pour en l/m 1,28 l. Mais rapporté à la consommation pure, c’est 55 litres de carburant évaporé manette à fond en une heure avec un réservoir de 180 litres placé sous le pont au niveau de la banquette arrière. C’est illusoire, car il est impossible de naviguer à cette vitesse constante pendant soixante minutes. À cette vitesse très élevée, certes grisante, la moindre inattention peut conduire à une catastrophe comme une gestion mal maîtrisée du trim. Donc, nous redevenons raisonnables et nous comportons en navigateurs sportifs pour tester l’UMS 655 CC. Dans les virages que nous négocions de façon serrée, l’accroche est très correcte. Le bateau ne dérape pas. Le bateau est parfaitement stable. Le comportement marin est sain. Les embruns sont quasiment inexistants et bien défléchis grâce à la carène. Avec un poids de coque seulement de 825 kg, le bateau offre une aisance de pilotage et un passage souple dans la vague. L’UMS 655 CC est un bateau tout en aluminium sans aucune fioriture, ni superflu, un bateau robuste avec un comportement marin qui permet de sortir avec des vents bien établis et une mer crêtée. C’est aussi un bateau écologique. L’aluminium est un matériau recyclable à 100 %. Le bateau est également plus léger, il est donc plus économe et émet aussi moins de gaz à effets de serre. C’est un bateau dans l’air du temps tout simplement.
Fiche technique
• Longueur hors tout : 6,49 m
• Largeur hors tout : 2,36 m
• Poids de la coque : 825 kg
• Tirant d’eau à vide : 0,38 m
• Tirant d’eau chargé : 0,50 m
• Capacité du réservoir : 180 litres
• Puissance maximale : 200 CV
• Puissance conseillée : 150 CV
• Capacité de chargement : 1025 kg
• Nombre de passagers : 6
• Catégorie : C
Équipements de série
• Pont auto-videur
• Pompe de cale automatique
• Direction hydraulique
• Feux de navigation et de mouillage à led
• Précâblage électrique avec coffre batterie et coupe-circuit
• Console avec sièges standards
• Banquettes coffres
Les plus, les moins
LES PLUS
• Coque alu 4 mm + 4 mm bande molle
• Comportement marin
• Poids
• Ouverture des coffres avec vérin
• Robustesse et simplicité
LES MOINS
• Absence d’essuie-glace
• Absence de davier
• Aucun équipement pêche de série